Basé à Maizières-lès-Metz, le groupe Engelis (150 salariés) a bouclé l’année 2023 sur un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros. "Pour 2024, l’ensemble des projets lancés devront nous permettre d’atteindre les 14 millions d’euros de chiffre d’affaires, avec environ 350 salariés", anticipe Nicolas Nilles. En janvier, le PDG du groupe Engelis a signé le rachat de la société Distances : installée à Cachan, en Île-de-France, l’entreprise opère dans le convoyage et le rapatriement de véhicules pour le compte de compagnies d’assurances ou de plateaux d’assistance.
Un nouveau portefeuille clients pour le groupe
Employant un total de 60 chauffeurs, pour un chiffre d’affaires de 2,1 millions d’euros, l’activité de Distances s’articule comme une diversification, un "apport de solutions" dans un marché de niche. "Au sein du groupe Engelis, j’ai créé en janvier 2022 une structure dédiée au convoyage de véhicules, sous la marque Easy Moove, qui s’adresse aux concessionnaires automobiles et aux gestionnaires de flottes", retrace Nicolas Nilles, qui emploie un total de 6 salariés avec cette activité. Dès la création d’Easy Moove, l’entrepreneur voulait progresser par croissance externe : "J’ai commencé à m’intéresser à Distances il y a un et demi", précise le PDG du groupe Engelis.
Des synergies et des collaborateurs au capital
Avec sa nouvelle acquisition, pour laquelle le dirigeant lorrain a mobilisé deux millions d’euros, le groupe Engelis veut développer les synergies, en s’adressant à une clientèle élargie. Désormais propriétaire de 100 % du capital de Distances, Nicolas Nilles a lancé les opérations pour ouvrir 5 % des parts de la société aux salariés. "C’est ma marque de fabrique, estime le PDG. Je porte la vision et la stratégie du groupe, mais seul, je ne peux pas réussir."
Si le pôle "convoyage" d’Engelis, soit près de 30 % de l’activité du groupe, vient de bénéficier d’une opération de croissance externe, Nicolas Nilles travaille déjà sur une deuxième opération. En avril, le dirigeant veut boucler le rachat d’une société basée en Occitanie, opérant dans le nettoyage technique et la "mise à la route" de véhicules neufs pour le compte des concessionnaires automobiles, soit le métier historique du groupe Engelis.
Une cible occitane pour développer Sineo
"L’enjeu est de permettre aux clients des concessionnaires de s’installer dans un véhicule parfaitement propre et fonctionnel, dans lequel il n’y aura plus qu’à démarrer", détaille Nicolas Nilles. Une activité alliant nettoyage technique et petites opérations mécaniques et électroniques, qui pèse plus de 55 % du chiffre d’affaires d’Engelis et un total de 55 000 véhicules, réalisés à travers l’enseigne Sineo.
La cible occitane de Nicolas Nilles, dont le dirigeant préfère ne pas divulguer le nom tant que l’opération n’est pas bouclée, emploie environ 60 personnes pour un chiffre d’affaires qui approche les 4 millions d’euros. "En parallèle de cette nouvelle acquisition, avec deux de mes collaborateurs, nous travaillons à la couverture complète du Grand Est, avec l’ouverture de Sineo Troyes et Sineo Champagne. Ensuite dans les deux mois qui suivent, nous irons créer une structure au Luxembourg, pays dans lequel nous avons déjà des demandes", précise Nicolas Nilles.
Vers l’entrée d’un fonds au capital du groupe
Un foisonnement de projets, conjugué à une gestion rigoureuse - elle n’a connu aucun exercice déficitaire - qui ont incité les partenaires bancaires du groupe Engelis à évoquer l’entrée d’un fonds au capital de l’entreprise, pour accélérer très fort en déployant les métiers du groupe à l’échelle de toute la France. "Nous apprenons à nous connaître, la démarche est en cours", lâche le PDG du groupe Engelis, conscient de "cocher beaucoup de cases" avec le positionnement de son entreprise, notamment celle du social.
En plus de travailler dans des secteurs de niche, dans lesquels la recherche de valeur ajoutée est plus facile, le groupe Engelis affiche une forte vocation sociale : Sineo est en effet une entreprise d’insertion par l’activité économique, soit un "véritable rempart contre l’exclusion" et une "passerelle pour le retour à l’emploi", insiste le dirigeant lorrain. Actuellement, sur les 220 salariés du groupe, 80 postes sont occupés par des personnes en insertion.
