En moins d’un an, la chaîne varoise d’hôtels et résidences Adonis a remis l’hôtel Lyon Dock Ouest, alors en dépôt de bilan, sur de bons rails, avec un taux moyen de fréquentation qui dépasse les 77 %. Il faut dire que son PDG, Pascal Bataillé, se définit lui-même comme "un expert du remplissage d’hôtels", après 33 ans d’expérience dans le domaine de la commercialisation et de la gestion d’hôtels. Cette expertise est devenue la marque de fabrique de son enseigne, Adonis, qui a son siège à La Seyne-sur-Mer et qui depuis deux ans, met les bouchées doubles, sous l’impulsion de Laëtitia Bataillé, sa directrice générale.
Cinq ouvertures au printemps 2024
L’entreprise compte déjà 37 établissements : "42 % de ces hôtels nous appartiennent (avec 230 collaborateurs), les autres étant en gestion ou en franchise", détaille l’entrepreneur. Cinq nouveaux établissements, aujourd’hui en construction ou rénovation, seront ouverts d’ici mars 2024, à Valberg (station de montagne dans les Alpes-Maritimes), Divonne-les-Bains (station thermale dans l’Ain), à Digne-les-Bains dans les Alpes-de-Haute-Provence, aux abords du Circuit du Castellet (Var) et "nous sommes en train de signer un achat proche de Cannes."
Cette nouvelle dynamique ne doit rien au hasard. Elle repose sur une équipe support de 17 personnes et un outil de réservation maison, qui lui permet par exemple d’adapter le prix de chaque chambre en fonction des réservations, pour optimiser les ventes. Mais ce n’est pas tout. L’outil est connecté, en temps réel, aux "65 plus grands distributeurs de chambres de la planète." Adonis revendique par ailleurs plus de 100 partenaires incontournables du tourisme, plus de 400 accords de société et 1 300 agences prospectées pour les groupes et séminaires. En 2023, l’enseigne prévoit de réaliser 29 millions d’euros de chiffre d’affaires, en progression de 10 % par rapport à 2022 et "nous devrions faire encore davantage en 2024, avec une croissance attendue de 14 %", confie Pascal Bataillé.
Une montée en gamme
Une croissance notamment portée par un ambitieux programme d’investissement. "Au Castellet, la construction est réalisée par le promoteur Idec, mais nous avons tout de même investi 700 000 euros dans l’achat du fonds de commerce. À l’hôtel du golf de Digne-les-Bains, le coût de la rénovation s’élève à 3 millions d’euros et nous permettra d’ouvrir notre premier établissement 4 étoiles", détaille Laëtitia Bataillé. Ce 4 étoiles, le couple dirigeant espère qu’il sera le premier d’une grande lignée… Car l’autre défi que veut relever Adonis est de réussir la montée en gamme de ses établissements tout en poursuivant la conquête de nouveaux territoires.
"Depuis la crise sanitaire, nous n’avons pas accumulé de dette. Nous sommes désormais connus pour la reprise d’hôtels et résidences de tourisme en difficulté et sommes donc régulièrement contactés", confie Pascal Bataillé, dont l’ambition semble sans borne. "Avec pour terrain de jeu, la France, première destination touristique au monde, nous espérons ouvrir entre 6 et 8 nouveaux établissements par an, et le plus possible en propre."
