Cela fait trente ans que cette PME cessonnaise apporte ses solutions aux industriels pour améliorer leurs process. Mais depuis plusieurs mois, Actemium Rennes est de plus en plus sollicité pour répondre aux enjeux de décarbonation des entreprises. De nouvelles contraintes qui l’embarquent dans de nouveaux défis. Spécialisée dans la robotique, l’informatique et l’efficacité énergétique, cette filiale de Vinci Énergies depuis une quinzaine d’années, intervient dans l’agroalimentaire (35 à 40 % de l’activité), l’automobile (20 %) et les équipementiers, la chimie, la pharmacie-cosmétique, mais aussi les biens d’équipement ou encore l’industrie du papier et du bois.
L’innovation au cœur
À sa tête, Vincent Chaintreau dirige une équipe de 95 collaborateurs, amenée à s’étoffer. Des chefs de projets, automaticiens industriels ou des développeurs doivent notamment être recrutés avant la fin de cette année. "Nous sommes l’une des plus grosses entités parmi les 400 entreprises qui forment le groupe Actemium (23 000 salariés, 3,2 Md€ de CA) dans le monde", souligne le dirigeant rennais. L’entreprise réalise 16 millions d’euros de chiffre d’affaires. Son activité consiste à développer, dans son bureau d’études, des solutions et des services pour améliorer les process industriels en intégrant les technologies les plus pertinentes. "Notre objectif est de travailler sur la durée avec nos clients, en les fidélisant et en fidélisant nos collaborateurs. Pour cela, nous devons rester innovants", estime Vincent Chaintreau.
Actemium Rennes développe donc des machines spéciales, sur-mesure. "Nous réutilisons beaucoup les outils de production en y ajoutant des fonctionnalités, dans un souci de plus en plus prégnant pour le durable, constate le dirigeant. Les industriels veulent aussi de la qualité, tout en faisant des économies. C’est la même chose pour répondre aux normes, notamment de traçabilité : nous réalisons de la levée d’obsolescence, de la mise à niveau informatique, etc."
Adaptabilité aux contraintes humaines
Parmi les nouvelles contraintes des entreprises industrielles, on trouve aussi le volet humain. Les lignes de production ont besoin d’être adaptées pour faire face aux difficultés de recrutement, à la digitalisation croissante, ou encore aux TMS (troubles musculosquelettiques). "L’adaptabilité passe par la mise au point de robots, de cobots ou la digitalisation des ateliers en réduisant le papier et les pertes de matière par exemple", indique Vincent Chaintreau.
Innover dans l’interaction homme-robot
Actemium travaille donc main dans la main avec les industriels pour innover sur des opérations contraignantes. "Nous travaillons sur des sujets pas encore matures, et devons réaliser des preuves de faisabilité. Nous étudions actuellement comment mieux interagir avec des robots : il s’agit de montrer le geste humain une fois à un robot qui va ensuite le reproduire autant que nécessaire. Notre innovation porte non pas sur un robot lui-même mais bien sûr l’interaction homme-machine". Il y a donc de la recherche sur l’intelligence artificielle injectée dans les solutions. C’est le cas avec l’un de ses dernières adaptations : une solution de palettisation compacte qui évite à l’opérateur de mettre à la main les cartons sur palette. "Ce robot collaboratif sans opérateur peut déplacer les cartons, et il peut se déplacer partout, allant d’une ligne à l’autre." Encore un pas vers l’industrie de demain.
