À Vandœuvre-lès-Nancy, le datacenter mutualisé lorrain (DCML) fonctionne depuis fin 2023, après un an et demi de travaux. Un projet coûtant 8,24 millions d’euros, financés à hauteur de 4,8 millions d’euros par l’Union Européenne dans le cadre du programme opérationnel FEDER-FSE-IEJ Lorraine et Massif des Vosges 2014-2020. Le reste est réglé par les trois partenaires du projet : l’Université de Lorraine, la Métropole du Grand Nancy et le CHRU de Nancy. "Le regroupement des données de la recherche et des données cliniques anonymisées permettra de construire un entrepôt de données agrégées et de les valoriser via des algorithmes d’intelligence artificielle", indique dans un communiqué Arnaud Vanneste, le directeur général du CHRU de Nancy.
Le DCML s’étend sur 1 600 m² de surface au sol. Huit salles de près de 100 m² chacune sont occupées par les serveurs. Elles sont refroidies à 22 °C et alimentées en électricité par une plateforme technique, installée à l’extérieur du bâtiment. "Les technologies utilisées par le DCML permettront une réduction d’au moins 20 % de la consommation énergétique en comparaison avec le datacenter actuel, et laissent envisager, demain, la possibilité de réutiliser la chaleur produite pour le réseau de chauffage urbain", espère Mathieu Klein, le maire de Nancy et président de la Métropole du Grand Nancy, dans un communiqué de presse.
Une puissance évolutive
À l’ouverture du DCML, sa puissance électrique totale est de 1 600 kW, dont 825 kW pour les serveurs. Sa puissance frigorifique est de 1 600 kVA et il contient 115 baies (des armoires destinées à recevoir les boîtiers d’appareils, NDLR). Pour préparer l’évolution des technologies de serveurs et répondre à la demande de nouveaux partenaires, la puissance du DCML est évolutive. Il a été conçu pour héberger une puissance électrique totale de 2000 kW, dont 1 295 kW pour les serveurs. Sa puissance frigorifique est extensible à 1 800 kVA et son nombre de baies est évolutif et pourra aller jusqu’à 159.