Le groupe VPK, dont le siège est situé en Belgique, emploie 5000 personnes sur 47 sites dans 16 pays. En 2017, le groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros. Le papetier européen est un fournisseur de papier recyclé et fabricant de papier d'emballage à partir de fibres recyclées.
Un investissement de 200 millions d'euros
VPK a annoncé vouloir investir dans une nouvelle machine d'une capacité de 400 000 tonnes pour produire du carton léger recyclé à destination du marché européen. Cet investissement, de l'ordre de 200 millions d'euros, pourrait trouver sa place dans l'usine Blue Paper à Strasbourg et créer 85 emplois. Le groupe indique qu’au regard de « son emplacement stratégique, de ses installations existantes et de son expertise, Strasbourg est un choix d’implantation probable ».
« Un emplacement stratégique »
Précédemment spécialisée dans la fabrication de papier pour magazines lorsque UPM Stracel était aux commandes, l'usine Blue Paper s'est en effet tournée vers la fabrication de papier pour carton ondulé à base de matières recyclées lorsque celle-ci est passée sous le giron du groupe VPK Packaging.
Roland Ries, Maire de Strasbourg, réagit à un tel projet d' investissement qui « confirme le rayonnement international de notre territoire. Je me réjouis que la réflexion stratégique à l’œuvre au sein de VPK soit ainsi tournée vers Strasbourg. Notre ville dispose de fait de nombreux atouts, notamment dans son périmètre portuaire, mais aussi en termes de surfaces immobilières disponibles qui permettraient à Blue Paper de s’agrandir».
Economie circulaire
Cette annonce intervient alors que le site de Strasbourg a reçu 120 millions d'euros d'investissement depuis son rachat en 2013 par la joint-venture formée par les groupes belge VPK Packaging et allemand Klingele Papierwerke.
Le dernier investissement en date s'est chiffré à 23 millions d'euros avec l'acquisition d'une chaudière biomasse qui doit être mise en service cette année. Cette unité de production de chaleur sera alimentée par des refus de matière générés par l'activité industrielle. Actuellement, les besoins en vapeur du site sont fournis à 52 % par une chaudière biomasse et à 48 % par trois chaudières gaz. Cette unité de production de chaleur alimentée par des combustibles de récupération vise à réduire la consommation d'énergie fossile et substituer deux des trois chaudières à gaz. À terme, la consommation de gaz sur le site de Blue Paper devrait ainsi s'établir à 8 %.