Fermée sur décision de l'Eurométropole de Strasbourg au début de l'été 2016, pour cause de présence d'amiante, l'usine d'incinération de la zone portuaire du Rhin est traitée depuis le début du mois de septembre par les équipes de la société ATD.
Installée dans l'agglomération de Rouen, ATD est une filiale du groupe EPC (300 millions d'euros de CA) spécialisée dans les opérations de démolition et de désamiantage. L'entreprise qui emploie une centaine de collaborateurs (22 millions d'euros de CA) a décroché pour l'occasion un marché d'une ampleur inédite, notamment du fait des opérations de dépoussiérage complet du local four-chaudière. ATD va mobiliser sur quatre mois une cinquantaine de collaborateurs du groupe.
La société normande doit en outre traiter d'ici au mois de janvier 2018 près de 3.000 m² de désamiantage de bardage fibrociment et 300 tonnes d'amiante qui seront "inertées". « Dans 80% des cas, explique Victor Laurent, chargé du développement commercial au sein du groupe EPC, les maitrises d'ouvrage choisissent l'enfouissement des déchets amiantés. Là, l'amiante sera envoyée dans un centre de traitement unique en France situé dans les Landes où elle sera brûlée et vitrifiée. »
Créée en 1972, ATD a rejoint le groupe EPC en 2002. EPC est un fabricant d'explosifs civils qui est également présent dans le forage et le minage, ainsi que dans la démolition et le désamiantage.
