Spécialiste du traitement et de la valorisation des déchets, le groupe mayennais Séché Environnement (4 600 collaborateurs, 750 M€ de chiffre d'affaires en 2021) affiche un chiffre d’affaires de 429,2 millions d’euros au premier semestre 2022, en hausse de 21 % par rapport au 30 juin 2021. L’excédent brut d’exploitation (EBE), de près de 100 millions d’euros, représente 23 % du chiffre d'affaires, tandis que le résultat net progresse de 87 %, à 25 millions d’euros.
Des résultats qui conduisent le groupe "à réviser en hausse (ses) perspectives de croissance et de rentabilité opérationnelle pour 2022", avance le président Joël Séché. Alors qu’il tablait sur une croissance de 5 % (au rythme du dernier semestre 2021), le groupe envisage désormais d’atteindre un chiffre d’affaires en croissance organique en hausse de 5 % à 10 % et un EBE compris entre 23 % et 24 % du chiffre d’affaires contributif (à périmètre constant). Compte tenu des instabilités du contexte économique et énergétique, la firme reste prudente pour 2023, mais conserve son objectif d’atteindre un chiffre d’affaires proche du milliard d’euros en 2025.
Tous les métiers en croissance
"Tous les métiers connaissent une croissance organique soutenue", apprécie Maxime Séché, directeur général du groupe. Séché Environnement traite des déchets non dangereux (ordures ménagères), comme des déchets dangereux, par recyclage ou élimination (incinération). Il intervient aussi pour des opérations de dépollution d’urgence. "En France (70 % de l'activité, NDLR), les marchés sont durablement porteurs", détaille le DG. L’international se porte bien également, affichant une hausse de près de 30 % du chiffre d’affaires à périmètre constant (121,3 millions d’euros).
D’après le groupe, cette bonne santé tient à la nature de son activité, positionnée sur des marchés "soutenus par les enjeux sociétaux du développement durable". L’activité de ce premier semestre a également bénéficié de "contrats d’ampleur exceptionnelle", à hauteur de 10 millions d’euros pour la France et 15 millions à l’international. "Ces opérations spot de dépollution et d’urgence environnementale ont accéléré notre croissance", explique Maxime Séché. Séché Environnement est par exemple intervenu pour dépolluer après une marée noire au Pérou, et sa filiale sud-africaine Spill Tech a été mobilisée pendant des inondations à Durban.
Nouvelle acquisition
Le premier semestre a été marqué par des acquisitions. Au 1er janvier 2022, les huit agences de Sarp-Osis-IDF ont été intégrées au sein de Séché Assainissement. Cette nouvelle filiale a ensuite été confortée en juillet par l’acquisition d’Assainissement 34, dans l'Hérault. En juin, le groupe a acquis All’Chem, via sa filiale Speichim Processing. Réunissant une soixantaine de salariés à Montluçon (Allier), la société fabrique à façon des produits de chimie fine à destination des industries pharmaceutiques, agrochimiques et vétérinaires.
En mai, Séché environnement a conclu un accord avec Veolia, dont il va reprendre les activités dans les services de traitement des eaux industrielles en France. Le montant de la vente des actifs cédés s’élève à environ 40 millions d’euros. La validation de l’opération est attendue fin 2022.
