Celso pousse sa diversification pour atténuer la crise de l'aviation civile
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Celso pousse sa diversification pour atténuer la crise de l'aviation civile

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Leader mondial des mousses pour les coussins de sièges de cockpits, la société Celso, installée à Bressols, dans le Tarn-et-Garonne, mise sur la diversification et sa capacité à innover pour amortir la crise de l'aéronautique.

Agnès Timbre, directrice générale de Celso, en est convaincue : la stratégie de diversification de l’entreprise est une des clefs pour amortir la crise de l'aéronautique — Photo : © Celso

« Notre stratégie de diversification va nous aider à amortir le choc que subit la filière aéronautique », assure Agnès Timbre, directrice générale de Celso. Spécialisée dans la transformation de mousses techniques et matériaux cellulaires souples, cette entreprise de 53 salariés, basée à Bressols, dans le Tarn-et-Garonne, réalise un peu plus de 50 % de son chiffre d’affaires dans l’aéronautique, notamment grâce à sa position de leader mondial des mousses pour les coussins de sièges de cockpits.

Paradoxalement, le coup de frein imposé à la production par la crise sanitaire a aussi permis aux équipes d’avancer sur le développement de nouveaux projets. « Nous avons actuellement en tests une dizaine de nouveaux produits très techniques que ce soit pour la puériculture, le médical, l’emballage, le secteur sport et loisirs ou encore pour l’acoustique dans le bâtiment », insiste Agnès Timbre.

Avions d’affaires et avions-cargos, des segments qui résistent

Ces activités prennent le relais du cœur de métier de Celso : la fabrication de coussins de sièges de cockpit, mais aussi de mousses pour les sièges passagers des classes supérieures et pour des sièges d’hélicoptères, des joints d’étanchéités de hublots et des protections en mousse cellulaire pour des pièces sensibles (notamment pour les pales de turbopropulseurs). La société travaille pour Airbus, mais aussi pour Boeing, Bombardier, Dassault et ATR. « Même dans l’aéronautique, nous avons su diversifier nos marchés. Si l’aviation commerciale a été mise à mal, l’aviation d’affaires et les avions-cargos semblent mieux résister », précise Agnès Timbre.

Un projet d’extension en stand-by

Le coup porté par le coronavirus reste rude. Le chiffre d’affaires de l’entreprise devrait accuser en 2020 un recul de l’ordre de 30 %. Porté par la croissance du marché de l’aviation commerciale, il est passé de 4,2 M€ en 2016 à 9,5 M€ en 2019 et la société visait initialement 11 M€ pour 2020. Pour suivre les cadences de l’aéronautique, elle prévoyait même d’investir 3 M€ dans l’extension de son site industriel. Le chantier, prévu pour le second semestre 2020, a été mis en stand-by. « Mais nous devrions éviter le pire et préserver nos emplois », souligne Agnès Timbre.

Après deux semaines de fermeture en mars, la société a relancé la production dès le début du mois d’avril et le niveau des commandes remonte doucement, même dans l’aéronautique. « Avec la mousse, nous sommes sur des cycles courts. Les coussins des sièges d’avions doivent être changés tous les trois ans », explique Agnès Timbre.

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