C'est en rejoignant un ami au Mali dans un petit village, le long du fleuve Niger en janvier 2005, que Vincent Rioux a eu l'idée de cultiver de la spiruline. «Mon ami avait développé des projets liés à l'agriculture, et quand je l'ai rejoint, il mettait en place un bassin de spiruline», explique-t-il. De retour en France, Vincent Rioux a commencé à s'entraîner, pendant l'été 2005, avec une souche de 20 litres, de manière à pouvoir démarrer au printemps 2006. Il dispose aujourd'hui de 400 m² pour une production de 120 à 130 kilos et un CA qui avoisine les 35 000 euros. Un chiffre toutefois insuffisant pour pouvoir vivre de son activité.
Une culture assez novatrice
« Mon objectif pour 2010 serait d'atteindre les 500 m² de culture, afin de produire au moins 250 kilos», confie-t-il, tout en soulignant qu'il traite aussi avec un producteur indien auquel il achète de la spiruline qu'il revend ensuite en France. Spiruline du Garlaban commercialise sa production dans ses locaux et sur internet sous forme de paillettes dans des sachets de 100 grammes, dont le prix varie entre 10 et 13 €. Sa clientèle est constituée de particuliers et de boutiques de diététiques et de produits bio, le plus souvent traités en direct. « C'est une culture novatrice, et il y a des bonnes et mauvaises années ». Pour le moment, Vincent Rioux ne se soucie pas de la concurrence. « Une personne sur vingt seulement connaît la spiruline, donc plus nous serons nombreux à en produire, plus les gens en parleront et en achèteront ».
