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Plouf veut accélérer la vente de ses maillots de bain flottants
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Plouf veut accélérer la vente de ses maillots de bain flottants

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La marque niçoise Plouf vient de sortir un sac de couchage et avant cela une veste de navigateur avec cette même fibre synthétique qui les rend flottants et isolants. Mais c’est surtout son maillot de bain qu’elle entend développer notamment à l’international.

Partenaire officielle de la Fédération Française de Natation qui œuvre contre les noyades accidentelles, Plouf a vendu plus de 400 000 de ses maillots de bain flottants — Photo : Gilles Chevillon

Les maillots de bain flottants Plouf sont disponibles depuis quelques mois dans les magasins Go Sport. Ils le sont aussi dans les rayons d’Intersport ou dans les boutiques des Center Parcs. Mais c’est en ligne que la marque niçoise réalise plus de 80 % de ses ventes. Elle ne communique pas son chiffre d’affaires mais assure qu’il est plus que doublé à chaque exercice depuis 2019.

Une (re) naissance digitale

Cette année-là, Sandy Niddam quitte son travail de gestionnaire de filiale dans une production pharmaceutique vétérinaire, reprend ses études pour un "master en digital 360" et lance le site internet de Plouf, marque appartenant à Greystone (CA : NC), entreprise basée à Carros, spécialisée dans le textile pour la grande distribution et dirigée par son père. "Digitaliser la marque a tout changé, souligne celle qui la dirige. Cela a été une réelle naissance. Les parents ont découvert qu’il s’agissait d’un produit français." Car ces maillots de bain flottants existaient déjà depuis 2000, diffusés par Decathlon, ToysRUs ou Vert Baudet. Alain Belkadi est à la tête de Greystone, depuis 1981. Par un heureux accident, il tombe dans une usine italienne sur un lot de fibre synthétique destiné à l’isolation thermique. "Il était devenu inutilisable car trop de microbulles d’air avaient été injectées, mais cela lui conférait des propriétés de flottaison incroyable. Pendant deux ans, une équipe de R & D de Greystone a travaillé sur ce qui est devenu la FibreAir, brevetée, pour élaborer un maillot de bain anti-noyade. Nous avons été la première marque à bénéficier en 2001 de la norme NF EN 13138-1 développée par le CRITT Sport Loisirs (Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologie, NDLR) sur l’aide à la flottabilité."

Maîtrise de l’outil de production

Depuis l’arrivée de Sandy Niddam, Plouf est passé "en mode start-up". Greystone lui permet de mutualiser ses ressources humaines, logistiques (entrepôt de stockage de 1 000 m2) et techniques. "Nous allons recruter mais aujourd’hui, une dizaine de personnes travaillent pour la marque. La fabrication se fait dans nos propres usines en Asie." Une maîtrise de l’outil de production qui lui permet d’innover. Ainsi a été conçu un matelas flottant, ressemblant à une serviette de bain, ou encore une combinaison de quart pour les navigateurs. La dernière création en date est un sac de couchage léger et "de la taille d’un ordinateur portable". Les négociations sont en cours pour sa distribution dans des magasins de sport outdoor.

Mais Sandy Niddam veut focaliser l’énergie et les ressources de Plouf sur le développement des maillots de bain, dont plus de 400 000 exemplaires ont été vendus, et des matelas flottants. "Améliorer les articles de flottaison est l’ADN de la marque. Tout reste à faire en matière de digital." Notamment à l’international. Présente via des marketplaces, au Portugal, en Estonie, en Grèce ou en Espagne, la marque est également diffusée au Moyen-Orient. Mais en 2023, ses ambitions se portent sur le marché américain, "un marché très prometteur" qu’elle adressera avec une stratégie digitale dédiée.

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