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Galderma supprime 400 postes à Sophia Antipolis
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Galderma supprime 400 postes à Sophia Antipolis

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Le laboratoire suisse Galderma a annoncé lors d'un comité d'entreprise extraordinaire du 18 septembre la suppression de 400 postes sur 550 sur son site de Sophia Antipolis. Un coup dur pour la filière santé azuréenne en pleine reconstruction.

— Photo : Le Journal des Entreprises

C'est un des pionniers de la technopole sophipolitaine qui se désengage fortement de la Côte d'Azur. Le laboratoire Galderma, propriété du groupe Nestlé, vient en effet d'annoncer la suppression de 400 emplois sur 550 dans son centre R&D de Sophia Antipolis en 2018. Une décision qui s'inscrit dans le cadre d'une réorientation stratégique des activités de recherche du leader mondial de la dermatologie (1,6 milliard d'euros de chiffre d'affaires, 5.000 salariés) qui veut donner la priorité aux nouvelles technologies biologiques et synthétiques, une expertise qui échappe au centre sophipolitain spécialiste des traitements topiques administrés sous forme de crème.

Agrandissement avorté

Ce revirement a de quoi surprendre quand on se souvient qu'en 2014 le laboratoire avait acquis près de 2 hectares de terrain jouxtant son site actuel (20.000 m²) afin d'y construire un nouveau bâtiment de 4.300 m². Il envisageait alors de renforcer l'effectif d'une centaine de scientifiques pour répondre aux futurs défis en matière d'innovation dans les grandes maladies de peau (rosacée, psoriasis, désordres pigmentaires, cancers cutanés...). Projet resté depuis lettre morte.

Plan de départs volontaires

Un plan de départs volontaires concernant 300 personnes va donc être prochainement ouvert. Des reclassements - pour une centaine de collaborateurs - devraient être proposés suite à la création d'un nouveau site de R&D dont le lieu resterait encore à définir mais ne serait pas Sophia Antipolis. Sébastien Cros, porte-parole du groupe, invoquant dans différents organes de presse le « besoin » de se « rapprocher d'un environnement hospitalo-universitaire approprié ». Autrement dit, un environnement que n'offre pas la technopole azuréenne qui subit là l'un de ses plus gros plans de licenciement depuis des années. Quant à la question du site, « toutes les options possibles seront étudiées au cours des douze prochains mois », indique le groupe.

Filière en reconstruction

Avec cette décision, c'est un pôle majeur de l'économie azuréenne qui se voit amputer d'un des ses principaux fleurons. Car si Galderma entend maintenir une activité (avec les 150 personnes restantes) sur Sophia Antipolis, son désengagement risque bien d'impacter une filière santé azuréenne en pleine structuration car peu visible malgré ses 120 entreprises, sa dizaine de laboratoires académiques, ses 5.000 emplois et son chiffre d'affaires de 1,4 milliard d'euros.

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