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Comment le Village by CA a trouvé sa place dans l’écosystème azuréen
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Comment le Village by CA a trouvé sa place dans l’écosystème azuréen

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En juin 2018 était inauguré le Village by CA azuréen, porté par le Crédit Agricole Provence Côte d’Azur avec la CCI Nice Côte d’Azur. Au sein de la technopole de Sophia Antipolis, 27 start-up s’y épanouissent selon un modèle qui se revendique unique en son genre.

— Photo : O. Oreggia

« Nous nous faisions beaucoup de promesses à l’époque. Nous n’étions pas forcément les plus légitimes en tant que groupe bancaire », explique Jean-François Richardoz, le maire du Village by CA Provence Côte d’Azur. « Il a fallu faire de la pédagogie, convaincre nos partenaires de nous faire confiance. Un an après, une partie du travail est fait. On a réussi à être utile.»

27 start-up, 30 emplois créés

Durant l’année écoulée, 7 comités de sélection ont retenu 27 start-up, sur 150 candidatures. Une trentaine d’emplois ont été créés. Les profils des « Villageois » sont variés : Noliju est une marque de vêtements de sport féminin, TrucksMe propose des solutions de location de véhicules industriels pour professionnels, Evoluflor développe un outil métier pour fleuristes, quand d’autres œuvrent dans la cybersécurité, le big data ou l’intelligence artificielle. Ils bénéficient d’un accompagnement de 23 mois dans ce qui voulait être ni incubateur ni pépinière. Les hébergés arrivent avec un certain degré de maturité. « Ils sont souvent déjà avant passés par d’autres structures comme le Business Pôle, l’incubateur Paca Est ou Telecom Paris Tech. Nous avons cherché à faire quelque chose de différenciant, pas de supplémentaire », souligne Jean-François Richardoz.

30 Villages by CA en France

Le modèle du Village repose sur un triple maillage. Entre les résidents d’abord. « Foamous, qui fait du parfum en mousse, a travaillé avec Cloud Connecte et sa solution techno sur un pop-up store à Paris, Glim assure la traduction de certaines des entreprises du Village… il y a une vraie entraide qui se fait naturellement car les gens se croisent tous les jours. » Le Village repose aussi sur des partenaires très présents tels SAP, Amadeus, Qwant, IBM ou Malongo. Enfin, il est intégré au réseau national porté par le Crédit Agricole, fort aujourd’hui d’une trentaine d’établissements soit 600 start-up. « Nous sommes en train de nous structurer et de nous doter d'outils de "match making". Nous avons chacun dans nos villages, des partenaires et des start-up, l'enjeu est d'identifier rapidement les connections qui pourront se faire. Un outil d’aide à l'identification de points communs qui va nous faire gagner beaucoup de temps ! »

« Sortir du mythe de la licorne »

7 millions d’euros ont été levés en cette première année. Mais ici, on rappelle aussitôt que ce montant est un chiffre et pas une victoire. « Ce n’est pas une finalité », souligne Marie Nghiem, chargée des relations avec les startups accompagnées. « L’objectif est de générer du chiffre d’affaire, d’avoir des clients, de créer des emplois, d’être pérenne… La levée de fonds est souvent une étape incontournable, mais il faut savoir pourquoi on la fait. Nous on aide dans le business opérationnel. Il faut sortir du mythe de la licorne. » La première promotion ne quittera les lieux que début 2020, mais l’équipe du Village pense déjà à l’après, à ne pas totalement lâcher la main de ses habitants. Elle réfléchit notamment à des solutions de rebond immobilier « pour les aider à se loger ».

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