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[BFM/Le JDE] Philippe Gervais (Cashmag) : "Nous visons les 50 millions d'euros de chiffre d'affaires à trois, cinq ans"
Var # Informatique # Fusion-acquisition

[BFM/Le JDE] Philippe Gervais (Cashmag) : "Nous visons les 50 millions d'euros de chiffre d'affaires à trois, cinq ans"

Présents auprès de 12 000 commerces de proximité de l’Hexagone, les monnayeurs et logiciels d’encaissement de Cashmag continuent de gagner du terrain en France, tout en s’ouvrant les portes d’un marché mondial, grâce à la signature d’un contrat avec un poids lourd du secteur, outre-Atlantique. Son dirigeant Philippe Gervais répondait aux questions d'Héléne Lascols (Le Journal des Entreprises, édition Région Sud) dans l'émission "Var business" diffusée sur BFM Toulon Var.

Philippe Gervais, PDG de Cashmag — Photo : DR

L’aventure internationale de Cashmag démarre en 2018. L’entreprise, basée à Cuers dans le Var et spécialiste des solutions d’encaissement depuis 1942, signe alors son "premier gros contrat" avec l’entreprise américaine CPI (Crane Payment Innovations, prés de 3 milliards de dollars de chiffre d’affaires), cotée au Nasdaq. Elle se poursuit en 2019 avec la conclusion de contrats de distribution en Allemagne, au Mexique, en Israël. Si la crise sanitaire est passée par là, elle n’a en rien entamé les envies de croissance à l’international de son dirigeant Philippe Gervais, qui en a repris les rênes à la fin des années 90. "Nous venons de redémarrer notre activité à l’export, portés par notre offre de monnayeurs, qui viennent assister le personnel en caisse en dématérialisant les espèces. Notre ambition : passer de 5 à 50 % de notre chiffre d’affaires (17 millions d’euros en 2021), réalisé hors de nos frontières."

Des monnayeurs dans 135 pays

Si Cashmag a réussi à faire la différence par rapport à d’autres compétiteurs, c’est grâce à sa capacité à démocratiser les monnayeurs en proposant une solution logicielle adaptable à n’importe quelle solution d’encaissement, c’est grâce aussi à ses brevets et à son savoir-faire en impression 3D, "qui est assez unique".

Cashmag a investi dans une ferme d’imprimantes 3D pour produire ses monnayeurs — Photo : CashMag

L’entreprise a en effet choisi d’internaliser la production, investissant dans une ferme d’une cinquantaine d’imprimantes 3D, qui impriment, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, les différentes pièces qui composent chacun de ses onze modèles de monnayeurs. "Il ne s’agissait pas d’une histoire de coût, mais davantage d’un besoin de maîtriser la production et nos nouveaux développements", explique Philippe Gervais. Aujourd’hui, la solution Cashmag Connect est distribuée dans 135 pays par CPI et intégrée dans des machines "Power by Cashmag" utilisées au quotidien pour régler son péage d’autoroute, son ticket de parking ou encore son café. Si le marché français des monnayeurs est relativement mature, le reste du monde offre un boulevard à l’entreprise varoise, qui a récemment ouvert une filiale en Suisse. "Nous nous attendons à nous développer de manière assez importante. Depuis le début de la crise sanitaire, nous enregistrons une croissance de 20 % et nous espérons doubler notre chiffre d’affaires sur trois ans, à l’export, mais aussi en France."

Doubler la présence sur le territoire français

Dans l’Hexagone, cette croissance sera organique et externe. "Il existe le potentiel pour doubler notre présence géographique et nous implanter dans des zones comme Clermont-Ferrand ou Rennes", précise l’entrepreneur, qui n’a pas encore rassasié son appétit de croissance. Depuis 2002, Cashmag, qui compte 12 000 clients, des commerces de proximité, des boulangeries, des restaurants, a couvert le territoire national en entrant au capital de 26 structures, dont la dernière en date, est la société nantaise AlphaWeb, acquise en février 2022. "À chaque fois, nous avons pris des participations majoritaires tout en conservant les dirigeants locaux ou en faisant monter des cadres en responsabilités", explique Philippe Gervais. Chaque opération a permis à Cashmag d’acquérir un portefeuille clients en proximité, à "1 h 30 maximum de route" et la dernière opération lui a ouvert les portes d’un secteur d’activité sur lequel l’entreprise est peu présente : les 1 500 salons de coiffure, équipés par AlphaWeb."

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