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Avec Autochoc, le groupe Ippolito recycle aussi les poids lourds
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Avec Autochoc, le groupe Ippolito recycle aussi les poids lourds

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Spécialiste du poids lourd et du véhicule utilitaire, le groupe Ippolito a racheté la casse Autochoc à Cagnes-sur-Mer, dans les Alpes-Maritimes. Désormais acteur de l'économie circulaire, il recycle non seulement les voitures mais aussi les camions. Une première.

Pierre Ippolito est directeur général du groupe Ippolito qui a repris la casse Autochoc à Cagnes-sur-Mer — Photo : Olivia Oreggia

Autochoc était une casse automobile. Elle est devenue un CVHU, un centre de véhicules hors d’usage, qui a réalisé quelque 5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2021. Sur trois hectares à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), l’entreprise créée en 1970 et reprise par le groupe Ippolito fin 2020 alors qu’elle était en plan de sauvegarde a traité près de 2 000 voitures en 2021 et vise les 4 800 cette année.

"Nous démantelons les véhicules pour récupérer des pièces d’occasion et pour trier et revaloriser la matière", explique Pierre Ippolito, directeur général du groupe du même nom, basé à Villeneuve-Loubet. "Les pots catalytiques sont revendus à une usine de traitement pour récupérer le radium, les pneumatiques sont retraités dans des usines spécifiques, la ferraille est triée et envoyée dans des centres où elle est refondue pour être réutilisée comme matière première. Il y a des usines qui construisent les voitures. Autochoc est une usine qui les déconstruit."

400 à 500 camions par an

L’entreprise va désormais plus loin en proposant ce même service pour les camions. Une évolution logique pour le groupe Ippolito, spécialiste du poids lourd et du véhicule utilitaire avec Azur Trucks. "Cela fait plusieurs années que nous voulions nous positionner sur l’économie circulaire pour être dans notre logique RSE de groupe et notre stratégie à long terme", reprend le jeune dirigeant. "Nous voulions initialement proposer des pièces de réemploi pour les camions et recycler les poids lourds, ce qui n’existe pas. Pour pouvoir obtenir les agréments nécessaires et faire les choses correctement, nous avons décidé d’utiliser le savoir-faire existant pour l’automobile et le dupliquer pour les camions. Il y a une semaine, nous avons ainsi ouvert notre centre de poids lourds hors d’usage." L'entreprise vise les 400 à 500 camions traités par an.

En reprenant Autochoc, le groupe familial Ippolito a préservé cinquante emplois et un outil industriel pour lequel il a investi 2 millions d’euros. Le modèle, une fois éprouvé, pourra ainsi être dupliqué. "À plein régime, Autochoc sera capable de traiter 100 % des voitures des Alpes-Maritimes mais pas plus. Il faudrait donc un centre par département."

>> Retrouvez le témoignage de Pierre Ippolito à l'occasion de notre festival podcast "Dirigeant.s Demain", qui revient sur la création d'une école interne pour répondre à ses besoins de recrutement :

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