Selon l’Insee, l’Occitanie est la deuxième région la plus attractive pour les Britanniques, avec près de 15 000 résidences secondaires. L’aéroport de Béziers est la porte d’entrée vers les territoires du littoral qui en comptent le plus, dans le Biterrois, l’Agathois et l’Aude. Il opère quatre lignes en direction de la Grande-Bretagne, et pense à en ouvrir une cinquième. La clientèle britannique représente 60 % des flux, soit 160 000 voyageurs sur les 270 000 recensés en 2019, et donc bien plus que la moitié des 70 millions d’euros de retombées économiques générées dans cette zone. Autrement dit, une manne !
Le syndicat mixte de l’aéroport avait de vives craintes dans l’hypothèse d’un Brexit dur, notamment sur le volet douanier. « Nous avons calculé que l’explosion des taxes aurait représenté 8 % de fiscalité en plus sur le prix du billet, soit une perte annuelle d’un million d’euros. Heureusement, l’accord trouvé pour le Brexit permet aux aéroports français de maintenir leur compétitivité », se réjouit Pascal Pintre, directeur de la plateforme.
En réalité, le Covid-19 effraie davantage que le Brexit, car il a plombé Béziers comme les autres aéroports (56 000 voyageurs contre une prévision de 285 000). Mais son principal partenaire, Ryanair, a maintenu tous ses vols à partir de mars 2021. Et pour retrouver de l’allant, l’aéroport vient de lancer le chantier d’un terminal d’affaires, car 30 à 40 % des résidents britanniques à Béziers y travaillent. « Notre activité sur ce segment se limite à 400 mouvements par an, mais nous comptons faire bien mieux », promet Pascal Pintre.