Alors que fin 2022, la première promotion bordelaise de 120 étudiants de l’école d’ingénieurs Elisa Aerospace sortira diplômée, un nouveau bâtiment de 5 600 mètres carrés viendra en partie remplacer les préfabriqués actuels sur les 2,8 hectares du site de Saint-Jean-d’Illac. Un projet dont l’investissement s’élève à 25 millions d’euros, dont 4 millions d’euros pris en charge par la Région. La livraison d’un deuxième équipement est prévue en 2024, le tout calibré pour 700 étudiants.
"En 2016, nous avons été invités à répondre à un appel à projet d’un groupement formé par l’association BAAS, Bordeaux Aquitaine Aéronautique et Spatial, et la Région Nouvelle-Aquitaine qui pointaient le déficit important de formation d’ingénieurs localement et un déficit complet en aéronautique, spatial et défense", rappelle Chantal de Turckheim, fondatrice et directrice d’Elisa Aerospace.
Depuis septembre 2018, l’école d’ingénieurs Elisa Aerospace propose deux formations à Saint-Jean-d’Illac, dispensées également en Picardie dans son école de Saint-Quentin : celle de technicien expert "Bachelor Sciences et techniques de l’industrie des transports", pour des profils de responsables d’unité de production, de méthodes, de maintenance industrielle, de qualité, d’améliorations continues, de la chaîne d’approvisionnement, etc. La seconde formation prépare les étudiants aux postes d’ingénieurs études, projets, conseils, programmes, d’ingénieurs sûreté de fonctionnement, production, qualité et ingénieurs exploitation, maintenance aéronautique.
Le devenir de l’aéronautique
"Notre école de Saint-Quentin répond aux besoins de deux grands territoires, la région parisienne et l’Europe du Nord. En Nouvelle-Aquitaine, nous sommes davantage tournés vers l’Europe du Sud et l’Atlantique. Mais surtout cette région constitue un territoire très riche, un écosystème diversifié, pour nos projets de développement, notamment parce que nous sommes très orientés défense", se félicite la directrice.
Au sein des écoles du groupe ISAE, Elisa Aerospace entend renforcer la dynamique engagée avec les établissements partenaires du Sud-Ouest, notamment l’ESTIA à Bidart et l’EIGSI à La Rochelle. "Les jeunes qui viennent sont des passionnés, poursuivant un rêve pour certains. Ils veulent contribuer aux changements fondamentaux pour le devenir de l’aéronautique. On les forme pour qu’ils soient en capacité de travailler sur le devenir, en complémentarité et non en concurrence avec les formations existantes de l’université, de l’IMA, de l’ENSPIMA", conclut Chantal de Turckheim.