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Essor accélère sur la rénovation urbaine
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Essor accélère sur la rénovation urbaine

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Le groupe Essor, basé à Lons (Pyrénées-Atlantiques) et spécialisé dans l'immobilier d'entreprise, poursuit son développement en développant des projets de "recyclage urbain". Il lance un nouveau fonds d'investissement pour démultiplier ce type d'opérations.

Le groupe Essor, spécialisé dans l'immobilier d'entreprise, a racheté un terrain de 47 hectares d'une ancienne usine à Linxe (Landes) — Photo : Essor

Le groupe Essor, spécialisé dans l’immobilier d’entreprise (104,5 M€ de CA en 2021, 270 salariés, 15 antennes en France), dont le siège est situé à Lons, a de multiples cordes à son arc. Et semble croire de plus en plus à des projets d’urbanisme "circulaire" ou de ce qu’il nomme le "recyclage urbain". Le principe ? Racheter des bâtiments industriels en friche pour les rénover avec remise aux normes et y créer des programmes mixtes.

Un fonds dédié

Doté d’un pôle friches et reconversions, Essor dispose déjà d’une douzaine de projets de ce type dans son portefeuille selon Jean-Yves Langla, directeur général du groupe. "Nous investissons beaucoup sur des projets de restructuration de bâtiments existants déclassés où ne répondent plus aux standards environnementaux. Nous allons remettre ces derniers à niveau pour leur redonner une nouvelle vie", affirme ainsi le responsable. Pour ce faire, il compte sur son principal atout : sa pluridisciplinarité : promoteur investisseur, maître d’ouvrage, bureau d’études, constructeur… ou les quatre à la fois.

Si ce volet "friches" n’est qu’un aspect du développement d’Essor (qui compte des clients comme Enedis, Pôle emploi ou Fed Ex), il prend une importance grandissante. Pour accélérer la cadence, le groupe va lancer dans les prochaines semaines un nouveau fonds dédié à ces opérations. Nom de code : Air Capital. Il devrait se lancer auprès des investisseurs professionnels fin septembre et vise 10 à 15 millions d’euros de volume annuel sur des actifs "best in progress", soit à fort potentiel d’amélioration selon le label ISR (Investissement Socialement Responsable). "Ce véhicule proposera d’investir sur des projets de réhabilitation pilotée".

Nouveaux modèles urbains

Les exemples, même avant la mise en place du fond, ne manquent pas. Parmi eux, les 47 hectares de l’ancienne usine Darbo (panneaux de bois) à Linxe (Landes) seront ainsi dépollués et transformés en nouveau quartier d’ici 2026 : habitat collectif, "écopôle d’activités" avec lots à bâtir et réhabilitation d’un bâtiment existant, "écoparc" résidentiel de loisir, photovoltaïque et hydrogène sont prévus pour viser l’autonomie énergétique. Coût de l’opération : 20 à 25 millions d’euros. Dans la même logique, une ancienne usine Thomson de Bagneaux-sur-Loing (Seine-et-Marne) deviendra un "nouveau cœur de ville" pour environ 20 millions d’euros avec "logements, commerces et place centrale". La commune de Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne) a sélectionné Essor fin juin pour transformer les anciens établissements Brusson (fabricant de pâtes). Restaurant, hôtel, commerces, coworking et logements composent les contours du projet, prévu pour fin 2026.

Essor, qui a racheté cette année la société parisienne SCO et ouvert un bureau à Madrid pour adresser l’Espagne, n’en oublie pas la capitale girondine, sur laquelle elle veut se renforcer. Récemment, elle a signé la promesse de vente de l’actuel site des Compagnons du Devoir, qui vont déménager fin 2023. 7 000 m2 de surface de plancher sur lesquels le groupe compte "garder la vocation d’enseignement" mais rajouter du logement étudiant et de l’activité tertiaire. Le tout en accord avec le référentiel " frugal " de la majorité écologiste locale. "Dans dix ans, 80 % de notre activité sera du recyclage, de la réhabilitation sur de l’existant. Notre métier doit se transformer vite et partout", termine Jean-Yves Langla. C’est bien parti pour.

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