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SEA-invest renforce son terminal portuaire rouennais
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SEA-invest renforce son terminal portuaire rouennais

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Spécialiste de la manutention et de la logistique des vracs, SEA-invest France va investir 10 millions d’euros sur son terminal de Grand-Couronne, près de Rouen. Un site portuaire emblématique qui a reçu la visite de plusieurs ministres en janvier, venus soutenir la fusion des ports de l’Axe Seine.

— Photo : Haropa-Port de Rouen

Sea-invest, opérateur de manutention et logistique des vracs, traite annuellement 200 navires et 2 millions de tonnes de produits solides et liquides sur son site de Grand-Couronne. Un terminal portuaire qui poursuit sa mutation, avec le soutien de la coopérative Nat’Up, et dans la perspective d’augmenter la valeur ajoutée portuaire des flux d’engrais. Ainsi, SEA-invest investit 5 millions d’euros dans l’édification d’un entrepôt de 6 700 m2 qui sera opérationnel en juin 2021. S’y ajoute un autre investissement de 5 millions d’euros, porté par l’entreprise, pour la construction d’un magasin de 9 000 m2 en bord à quai, et à échéance 2022.

Sur ce site « le GPM de Rouen a consacré 8,5 millions d’euros pour rénover complètement et mettre aux normes environnementales le quai de la papeterie sur 300 m de longueur », indique Pascal Gabet, directeur général de l’établissement. Le terminal dispose ainsi d’un linéaire de 800 m permettant de traiter deux navires de 350 m et les unités fluviales, et d’y développer une multimodalité gage d’un verdissement du port souhaité par les collectivités locales.

« Nous avons démarré dans la manutention en 1999 et notre présence s’est accélérée en 2004 avec l’acquisition de Sogema qui appartenait à l’État », indique Nils Bénéton, directeur général de SEA-invest France. Le charbon et le coke de pétrole qui représentaient 1 Mt/an de trafic à l’époque ne pèsent guère plus de 200 000 t aujourd’hui. Fertilisants, graines, tourteaux, laitier et clinker (composant principal des ciments) pour le BTP, produits de la biomasse et autres combustibles solides de récupération, terres, sels de déneigement ont pris leur place sur les terre-pleins et dans les hangars du terminal.

Un site portuaire emblématique

« Ces quinze dernières années, nous avons investi 85 millions d’euros dans la modernisation et le développement du site », ajoute Nils Bénéton. Une moitié de cette somme a été consacrée à l’acquisition d’engins de manutention dont 2 impressionnantes grues mobiles Gottwald de 40 t et une de 50 t (bennes de 17 à 33 m3), et l’investissement dans le déchargement continu pour Eqiom (groupe de matériaux de construction) afin d’éviter le brouettage par camion entre le quai et le site du cimentier. L’autre a été utilisée pour créer, en partenariat avec Saipol, une filière de stockage de produits liquides offrant 110 000 m3 de bacs pour traiter 500 000 t/an en particulier sur la filière bio-carburant ».

En déplacement à Rouen début janvier, Annick Girardin, ministre de la Mer, et Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué chargé des Transports, ont visité ce terminal qui figure parmi les fleurons portuaires locaux. Ils étaient venus rencontrer les élus des collectivités locales et des organisations professionnelles concernées par le projet de fusion des ports de l’Axe Seine lors d’une table ronde au siège du GPM de Rouen qui abrite aussi celui du Gie Haropa. Une fusion présentée comme un élément majeur de la politique française de reconquête portuaire. On en saura plus fin janvier au Havre où le Premier ministre Jean Castex présidera un CIMer (Comité interministériel de la mer) très attendu.

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