Eure
Cofel : Le groupe vise les marchés européens
Eure # Industrie # Implantation

Cofel : Le groupe vise les marchés européens

S'abonner

Le fabricant Espagnol des matelas Epeda a relocalisé en bord de Seine son unité de production de Perriers-sur-Andelle, détruite par les flammes en 2012. Le site doit servir de marchepied au groupe pour gagner de nouveaux marchés en Europe.

— Photo : Le Journal des Entreprises

La présence d'Alfonso Solans, le P-dg du groupe, accompagné d'une forte délégation Espagnole le 22 novembre dernier à Criquebeuf-sur-Seine marque toute l'importance que revêt la mise en service de la nouvelle usine de fabrication de matelas de Cofel (Compagnie Financière Européenne de Literie) en Normandie. Après l'incendie qui avait ravagé en 2012 une partie des installations de Cofel à Perriers-sur-Andelle l'actionnaire majoritaire, l'Espagnol Pikolin, avait fait le choix de construire un site neuf plutôt que de réhabiliter l'existant.

250 000 unités par an

Le bâtiment livré fin mars est depuis entré progressivement en production. Un site qui produit exclusivement des matelas de la marque Epeda, destinés pour l'heure au marché hexagonal. Avec cette nouvelle implantation en bordure de l'autoroute A13, l'effectif de Cofel en Normandie est passé de 160 à 200 collaborateurs. Cofel qui produisait à seulement quelques kilomètres de là à Perriers-sur-Andelle près de 140 000 matelas par an, dispose désormais d'une capacité de production de 250 0000 unités auxquelles s'ajoutent 150 000 sommiers, explique son directeur général Luis Flaquer, « et avec le même nombre de mètres carrés ! » Pour améliorer sensiblement ses performances, le groupe a donc parié sur l'automatisation de son système de stockage ainsi que sur la mécanisation du processus de chargement des camions. Coût de l'opération : 30 millions d'euros d'investissements.

Entrée de Steinhoff au capital de Cofel en janvier 2017

Présent en France avec cinq implantations qui produisent les marques Epeda, Bultex et Mérinos, Cofel vise désormais plus loin que le seul marché national avec un oeil tout particulièrement rivé vers la Belgique et la Suisse, confirme le P-dg du groupe Pikolin Alfonso Solans. Et même si la literie s'exporte plus difficilement que d'autres produits de consommation courante, explique Luis Flaquer, la proximité du port du Havre est un atout de taille dans la stratégie de développement international de Cofel. Une stratégie qui s'est concrétisée cet été avec le rapprochement avec le Sud-Africain Steinhoff International, déjà présent en France à travers le réseau Conforama, qui doit officiellement prendre 50 % du capital de Cofel en janvier prochain. La feuille de route est tracée, mais « tout reste à écrire à l'international », reconnaît Luis Flaquer.

Un marché Français qui évolue

Avec près d'un million de matelas produits chaque année en France, Cofel représente un peu plus d'un quart du marché hexagonal, via des distributeurs spécialisés. Avec sa nouvelle usine Normande, le groupe se donne également les moyens de mieux s'adapter aux évolutions du marché. En France, en premier lieu, où la demande évolue : « les études montrent que les consommateurs passent aux matelas de 160 cm au lieu du traditionnel 140 cm ». Mais aussi et surtout en Europe où chaque marché est particulier. Dans le secteur de la literie, le nouvel équipement de Cofel « est voué à devenir une référence », assure le P-dg du groupe Alfonso Solans. Une usine qui offre une rupture technologique par rapport aux standards de la profession en faisant une large place à l'automatisation et en favorisant les conditions de travail des salariés, explique le dirigeant. « Et c'est une fierté pour nous ». Après l'incendie de l'unité de Perriers-sur-Andelle, le groupe a fait le choix de maintenir une production en Normandie. « Nous construisons en France car nous croyons en la solidité de l'économie française et en la solidité du marché ! »

Eure # Industrie # Implantation # International