Philippe Hourdain : "Il faut se battre"
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Philippe Hourdain : "Il faut se battre"

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Malgré la baisse brutale des dotations de l'Etat, le président de la CCI Hauts-de-France entend maintenir les principales actions en direction des entreprises. Parmi les projets sur le feu : le fonds de dotation dédié aux start-up.

— Photo : CCI Hauts-de-France

La baisse des dotations de l'Etat aux organismes consulaires semble digérée, ou presque. Avec 17 % de moins, la perte pour le budget 2018 des CCI régionales s'élève à 12 ou 13 M€. "A moyens inégaux, il faut être aussi efficace", commente Philippe Hourdain, président de la CCI Hauts-de-France. Il ajoute : "Il faut se battre. Nous allons nous recentrer sur quelques missions et faire moins de saupoudrage. Il nous faudra aussi être solidaires car certaines chambres sont plus riches que d'autres, qui ne dépendent que de la recette fiscale." Parmi les projets maintenus, figure un fond dédié aux start-up, qui devait initialement voir le jour début janvier.

Une dotation de 3 à 4 M€

Ce fonds 100% consulaire doit démarrer avec une dotation de 3 à 4 millions d'euros. "Nous avons décidé de le faire malgré tout, car beaucoup d'entreprises en ont besoin", explique Philippe Hourdain. Pour pouvoir le lancer, la CCI a dû se résoudre à vendre une partie de son immobilier, par exemple l'hôtel Bouctot-Vagniez, qui abritait la CCI de région Amiens-Picardie. Ce fonds sera dédié aux start-up mettant en œuvre la Troisième Révolution industrielle, notamment dans le domaine de la mobilité.

Vers un grenelle de la mobilité

Car la mobilité reste une des bêtes noires de la métropole lilloise. La situation ne cesse de s'aggraver, ce que Philippe Hourdain explique ainsi : "Les chefs d'entreprise ne se sont pas appropriés le sujet et les collaborateurs non plus. Les dirigeants ne se rendent pas compte que si 3 à 4 % de leurs salariés n'étaient pas sur la route entre 7h et 9h, tout le monde y gagnerait beaucoup ". Et pour mobiliser sur le sujet, le président de la CCI a proposé à Damien Castelain, à Xavier Bertrand et au préfet d'organiser un grenelle de la mobilité, duquel découleraient des initiatives publiques. Et de conclure : "Il faut passer du stade où tout le monde râle, au stade où tout le monde fait."

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