Agroalimentaire : InVivo et Diana s'exportent
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Agroalimentaire : InVivo et Diana s'exportent

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Transformation Situation paradoxale pour l'agroalimentaire morbihannais en ce début septembre. Les groupes InVivo NSA et Diana font de la croissance externe en Amérique latine tandis que Gad est toujours dans la tourmente. Un sursis a été accordé jusqu'au 16 octobre.
— Photo : Le Journal des Entreprises

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iana en Équateur

Acteur mondial sur les ingrédients naturels à destination de nombreuses industries, Diana met la main sur Confoco SA en Équateur. Basé à Vannes, le groupe aux 1.640 collaborateurs et aux 415 millions d'euros de CA, poursuit sa stratégie de croissance sur les métiers du food et notamment du baby food. « Cette acquisition apporte à la division food de Diana une présence industrielle et un sourcing clé en Équateur. Cette opération constitue une excellente opportunité de développement grâce aux expertises complémentaires de contrôle du sourcing de Confoco et de la position de leader en baby food de Diana, » détaille Jean-Yves Parisot, président de cette division.Confo SA est spécialisée dans la fabrication de flocons, poudres et purées de fruits tropicaux. En 2012, cette entité a généré 13 millions de dollars de CA grâce notamment à son entité de distribution américaine qui fait partie de la transaction.




InVivo NSA fait l'acquisitiondu Mexicain Vipresa

InVivo NSA (Nutrition et Santé Animales) muscle ses positions en Amérique Latine avec le rachat du négociant mexicain Vipresa. Basée à Saint-Nolff près de Vannes, la société filiale du groupe InVivo, renforce ainsi sa position d'acteur majeur de la nutrition animale. Forte de 5.600 collaborateurs et réalisant 1,4 milliard d'euros de chiffre d'affaires, l'entreprise a fait de l'Amérique Latine une de ses zones prioritaires en termes de croissance. Après l'inauguration de deux usines au Brésil et d'une usine spécialisée en petfood au Mexique, InVivo NSA a opté pour de la croissance externe pour se développer sur l'aspect services. Vipresa emploie 85 collaborateurs et est spécialisée dans la commercialisation de pré-mélanges de vitamines, d'oligo-éléments et d'aliments spéciaux. Pour Hubert de Roquefeuil, directeur général de InVivo NSA : « cette acquisition renforce les positions du groupe au Mexique et lui permet de conforter son offre de services à destination des fabricants d'aliments du bétail et des aliments à la ferme dans un environnement de marché exigeant. Par ailleurs, elle permet à notre société de devenir l'une des références au Mexique en matière d'aliments spéciaux, ingrédients et additifs. »




Gad et l'après 16 octobreLe feuilleton Gad se poursuit. Le tribunal de commerce de Rennes prolonge jusqu'au 16 octobre la période d'observation de la société d'abattage de porcs. Ceci tout en demandant à la Cecab, actionnaire majoritaire, de lui présenter d'ici au 18 septembre son plan de continuation ou de cession. L'avenir des 1.700 salariés est donc encore très incertain. Sur le terrain, la situation est complexe. L'abattoir de Lampaul-Guimiliau (850 salariés) devrait fermer tandis que Josselin (650 salariés) serait conforté. Effet d'annonce ? Les élus morbihannais, maires des communes proches de Josselin ainsi que François Goulard, président du conseil général du Morbihan, ne cachent pas leur inquiétude pour le site de Josselin. Les syndicats notamment FO préfèrent voire du positif dans ce sursis afin que des projets de reprise puissent voir le jour.

Un vaste plan pourl'agroalimentaire breton ?En marge de la rencontre de Guillaume Garot, ministre délégué à l'agroalimentaire, et des salariés josselinais de Gad, une annonce a été faite. Elle concerne un grand plan agricole et agroalimentaire breton, qui est en préparation au ministère de l'Agriculture. Il devrait être dévoilé sous peu non sans échos avec les dossiers Gad, Doux, Marine Harvest et Tilly Sabco (136 millions d'euros de CA ; 332 salariés) qui vient d'annoncer qu'elle allait réduire sa production de 40 % « pour limiter les pertes d'exploitation de l'entreprise et préserver ses équilibres financiers ». Sur les grandes lignes de ce plan, Guillaume Garot a fait quelques confidences : une large place à l'investissement dans les formations et dans les outils de formation que pourrait soutenir la BPI, la nécessité d'innover pour monter en gamme et enfin la priorité donnée à l'export.

Ségolène Mahias

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