En concurrence avec sept autres villes françaises, Lille a été choisie par le gouvernement pour être la seule ville candidate, pour la France, à l'accueil de l'Agence européenne du médicament auprès des institutions européennes. Actuellement basée à Londres, où elle emploie 850 salariés, celle-ci doit être relocalisée suite au Brexit.
Lille a mis en avant plusieurs de ses atouts dans ce dossier, comme sa position géographique, son écosystème innovant en matière de santé, son offre immobilière disponible ou encore son bassin de 78 millions de consommateurs. « Lille est idéalement située au cœur de l’Europe, (...) bénéficie d’une très bonne accessibilité (et) est l’un des pôles majeurs de l'écosystème de santé français », a souligné le Premier ministre.
À Strasbourg, le dossier était défendu par une task force déterminée à mettre en avant le caractère européen de la capitale alsacienne, siège du Parlement européen et de la pharmacopée européenne.
C'est l'argument du défaut d'accessibilité qui semble avoir pesé en défaveur de Strasbourg. L'argument est régulièrement évoqué par les députés européens devant se rendre au Parlement européen lors des sessions plénières. Anne Sander, députée européen (LR) estime « qu' au-delà des regrets, c'est l'incompréhension ! Encore une occasion ratée pour renforcer le rôle européen de Strasbourg. Comment le Gouvernement peut-il prétendre défendre Strasbourg au niveau européen et jouer contre Strasbourg au niveau national ? »
