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Thibault-Bergeron capte de nouveaux clients via l'e-commerce
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Thibault-Bergeron capte de nouveaux clients via l'e-commerce

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Leader français de l'emballage haut de gamme en chocolaterie, pâtisserie et confiserie, Thibault-Bergeron développe depuis avril 2016 sa marque dédiée à l'e-commerce : Les Toqués des Boîtes. Une approche résolument différente des produits premium vendus dans toute la France par son réseau d'une vingtaine de commerciaux.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Union de l'atelier artisanal Léon Bergeron, fondé à la fin du XIXe siècle, et de la fabrique bretonne d'emballage pour dragées Georges Thibault, créée à la fin de la seconde guerre mondiale, Thibault-Bergeron s'est taillée une solide réputation dans le packaging haut de gamme et 100 % made in France à destination des confiseurs, pâtissiers et chocolatiers. Depuis 2016, l'entreprise de Muzillac a décidé d'investir le canal de l'e-commerce en proposant une offre plus accessible, dépersonnalisée, à destination des jeunes artisans et du grand public. « Nous souhaitions investir l'e-commerce sans cannibaliser nos propres produits hauts de gamme et qui sont vendus dans toute la France par notre réseau d'une vingtaine de commerciaux. Le choix s'est porté sur une nouvelle offre milieu de gamme en kraft, également produite dans notre usine de Muzillac, avec la même qualité, et sur laquelle nos clients peuvent ajouter leur propre étiquette adhésive », explique Margaux Pasquier, assistante marketing et responsable développement e-commerce.

Des marchés où les commerciaux ne vont pas

Réalisé par trois artistes free-lance, le design se veut jeune, créatif. « Il casse les codes et cible les jeunes artisans qui s'installent et veulent tout d'abord "tester" des produits plus accessibles. Ce sont nos clients Thibault-Bergeron de demain. » Le démarrage est conforme aux prévisions : « Nous restons sur du BtoB où les clients travaillent avec du stock. Entre les premiers contacts et la reprise de commande, nous savons qu'il va se passer du temps, au moins au début. Mais nous observons deux tendances très encourageantes, poursuit Margaux Pasquier : les Toqués des Boîtes sont investis de plus en plus par un public d'amateurs et nous enregistrons également des commandes depuis l'étranger, où ne vont pas nos commerciaux pour des raisons d'équipement et de coûts. » Les Toqués des Boîtes n'en sont qu'au début de l'aventure, mais la marque génère déjà des commandes depuis la Belgique, la Suisse... L'entreprise de Muzillac cible également l'Allemagne, les Pays-Bas, le Royaume-Uni, l'Irlande ou encore l'Italie. « S'il est trop tôt pour chiffrer la part de l'e-commerce dans l'ensemble du chiffre d'affaires avec un minimum de recul, nous voyons déjà que l'image de marque de Thibault-Bergeron joue et que le made in France plaît à l'étranger. »

Gagnés par l'effet do-it-yourself dans les métiers de bouche

La clientèle grand public, elle, s'avère plutôt une bonne surprise. Passées les premières commandes, l'équipe des Toqués des Boîtes a rapidement saisi l'opportunité et investi les réseaux sociaux. Un alternant digital chargé du community management a renforcé l'équipe. « Cette nouvelle clientèle de particuliers amateurs ont les mêmes besoins que les professionnels. Ils s'équipent de la même façon, ne sont pas freinés par les quantités et les tarifs. » Un engouement qui colle parfaitement avec l'air du temps : popularisé par les émissions de télé, le do-it-your-self investit tous les métiers de bouche et crée une nouvelle génération de consommateurs semi pros, dont certains finiront d'ailleurs par sauter le pas en créant leur activité professionnelle. Pour l'entreprise, l'aubaine est grande. Mais l'aventure de l'e-commerce n'en est encore qu'à ses débuts. Thibault-Bergeron ne communique pas encore ses résultats sur ce nouveau marché qui doit gagner en maturité. L'e-commerce reste marginal dans le CA global.

Le développement de la marque ne perturbe pas la chaîne de production : « Nous profitons de la capacité de l'usine de Muzillac. Les formes et les tailles s'adaptent très bien sur nos chaînes de production et utilisent les mêmes rails à quelques exceptions près. Les coûts sont faibles, poursuit Margaux Pasquier. Les coûts annulés sont remplacés actuellement par des investissements communication et digitalisation. Mais à terme, la rentabilité sera intéressante. »

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