La Bretagne Sailing Valley au départ du Vendée Globe
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La Bretagne Sailing Valley au départ du Vendée Globe

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La Bretagne Sailing Valley prend place à bord du Vendée Globe 2020. L'écosystème breton de la voile de compétition est aux avant-postes : 55 % des bateaux engagés sont made in Bretagne. 980 personnes travaillent directement pour ce secteur de la course au large.

— Photo : Défi Azimut - Anne Beaugé

8 novembre : coup d’envoi du Vendée Globe 2020 depuis les Sables d’Olonne. Ce tour du monde à la voile, souvent surnommé l’Everest de la mer, aura des couleurs bretonnes. En effet, sur les 33 voiliers au départ, " 18 ont été conçus et dessinés en Bretagne, dont 5 des 8 bateaux de nouvelle génération. 16 (plus de 50 %) sont fabriqués sur le territoire. " 20 skippers, soit 60 % des engagés sont installés avec leur équipe au cœur de la Sailing Valley. Géographiquement cette "mecque" mondiale de la voile de compétition s’étend de Vannes à Brest.

980 emplois locaux

Au total, ce pôle breton rassemble quelque 210 entreprises qui pèsent 83,5 millions d’euros HT estimés de chiffre d’affaires et génèrent 980 emplois. S’il s’agit essentiellement de PME, leurs expertises s’étendent sur un panel complet : architecture, fabrication de gréements, d’appendices, équipements de sécurité, système d’information… Autres caractéristiques, beaucoup de ces PME sont en pointe sur leurs marchés et reconnues à l’échelle internationale comme Multiplast, CDK Technologies, Plastimo, North Sails, Lyophilise, … " La voile de compétition est un formidable outil d’innovation pour nos entreprises. La Sailing Valley concentre tous ces acteurs sur un même territoire ", résume Cathy Milien, directrice du marketing chez le lorientais Plastimo (102 salariés, CA de 26 M€). Les produits mis au point pour les grandes échéances vont aussi pouvoir être déclinés ensuite pour des navigateurs amateurs. À l’heure où le salon Nautic de Paris, le rendez-vous international des professionnels du nautisme est annulé, le Vendée Globe s’affirme comme une vitrine unique pour ces PME bretonnes. Après l’annulation de plusieurs courses phares, l’annonce, en juin, du maintien du Vendée Globe a été vécue comme porteuse d’espoirs. En effet, si les nouveaux bateaux sont déjà sortis des chantiers, la livraison des pièces techniques et autres tests a pu avoir lieu. Les Imoca, ces monocoques de 60 pieds (18,28 mètres) au départ de ce tour du monde ont un "coût qui peut atteindre 5 millions d’euros pour les bateaux de dernière génération. À cela, il faut ajouter le budget de fonctionnement, hors amortissement du bateau, de 1,8 à 2,5 millions d’euros", détaille Antoine Mermod, président de la classe Imoca.

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