Une enveloppe de près de 2,5 millions d'euros. C'est le montant qu'a prévu Caroline Le Branchu, P-dg de La Belle-iloise à Quiberon pour repenser l'intégralité des flux logistiques de la conserverie. Incluant le rachat et le réaménagement de la friche industrielle de Saupiquet à Saint-Avé, acquis fin 2012. Pour l'été, le nouveau pôle logistique devrait être opérationnel. La conserverie quiberonnaise, qui a fêté ses 80 ans l'an dernier, a racheté une partie du foncier et du bâtiment de l'ex-site Saupiquet. 15 000 m² de terrain et 5 700 m² de bâtiment. Complétant ainsi un parc industriel de 8 200 m², parvenu à saturation, zone de Plein Ouest à Quiberon. Objectif ? « Améliorer la qualité du service », indique Caroline Le Branchu. « Et pouvoir proposer des modes de livraison différents, notamment en 48 heures ou en paquets cadeaux ». Des alternatives aujourd'hui encore impossibles. « Nous allons pouvoir réfléchir à tous les services que nous voulons développer », complète la dirigeante.
15 salariés d'ici à fin juin
À l'abandon depuis deux ans, le site de Saint-Avé doit être réhabilité d'ici à fin juin afin d'accueillir 15 salariés en CDI. Pour la conserverie, il s'agit de transférer l'ensemble de l'activité stockage et logistique, avec la préparation des commandes pour la livraison des magasins et des particuliers, clients de la vente à distance. Une activité qui pèse pour un tiers du chiffre d'affaires et dont la conserverie veut améliorer l'efficacité. « Ce nouveau site va nous permettre d'optimiser les flux, de répondre à nos clients plus rapidement et de gagner en facilité d'accès », complète Sophie Mathys, directrice industrielle. « Notre activité est très saisonnière, avec un pic en été, aussi bien pour la production que pour la vente. Et le transport devient de plus en plus compliqué sur la presqu'île de Quiberon en été. Cette nouvelle base nous offre davantage de flexibilité ».
Trois nouvelles boutiques en 2012
Et aux détracteurs qui suggèrent que c'est l'ensemble de la production qui est amenée à déménager à Saint-Avé, Sophie Mathys répond que « ce n'est pas du tout à l'ordre du jour. Nous sommes installés à Quiberon depuis 1932. Il n'est pas question de délocaliser la production. » La preuve, cinq millions d'euros avaient été investis en 2011 pour la dernière tranche d'agrandissement. La Belle-iloise, qui gère sa distribution en vente directe à 95 %, a également ouvert trois nouvelles boutiques en 2012 dont Cavalaire-sur-Mer, près de Toulon, et Nantes. Une première implantation dans une grande ville pour La Belle-Iloise qui compte désormais 56 points de vente. Si ces magasins fonctionnent majoritairement en saison estivale, ils participent aux deux tiers du chiffre d'affaires. Trois nouvelles boutiques devraient voir le jour cette année, dont une seconde en Belgique, après l'ouverture de Nieuport l'an dernier.
