Depuis près de 13 ans, Kaptalia Monitoring développe des capteurs physiologiques sans fil. Ils permettent le monitoring de patients au bloc opératoire via un système mobile. À la tête de la société vannetaise, Jean-Bernard Dumand, anesthésiste - réanimateur à la clinique Océane de Vannes. "C’est un énorme projet et qui aura évolué pour répondre aux normes actuelles. Notre innovation est unique sur le marché. Il n’existe rien de comparable. Elle est protégée par un brevet étendu à l’international." Suivie par la technopole Vipe, l’entreprise doit désormais mener une phase majeure : lever trois millions d’euros pour passer à une phase pré-industrielle et atteindre le marquage CE, ce marquage qui répond à de nombreuses normes européennes avec des critères très draconiens pour des produits qui touchent à la santé. Outre ces critères, c’est l’ensemble du process de production qui doit lui aussi être certifié.
Des enjeux majeurs
Aujourd’hui, Kaptalia se tourne donc vers des fonds d’investissement pour franchir cette dernière étape. "Ce peut être des fonds liés à la santé, aux medtechs ou des investisseurs intéressés par cette technologie qui va changer le quotidien des praticiens et des patients." Aujourd’hui, en effet, les patients font l’objet d’une surveillance postopératoire via un système filaire et posté : ce qui implique aussi des opérations de branchements et de débranchements pour les personnels soignants. La solution développée par Kaptalia est mobile et permet d’assurer le suivi de paramètres vitaux même lors de déplacements. Des géants internationaux du monitoring travaillent aussi sur ce type de développement. "Cette levée de fonds est capitale pour voir émerger cette technologie en France et la commercialiser à l’étranger. Les enjeux sont majeurs."
Dans cette aventure, Jean-Bernard Dumand compte 88 associés dont 70 % de confrères médecins mais aussi des sportifs, des industriels, des experts-comptables ainsi que BSA, les Bretagne Sud Angels. Dans son business plan, la société table sur un chiffre d’affaires de 3 millions d’euros en 2025 dont 1,3 million d’euros à l’export. À l’horizon 2028, les projections sont de près de 20 millions de chiffre d’affaires avec une orientation très forte à l’international. "Le marché et les besoins sont importants. Pour atteindre ces perspectives, que nous avons voulu atteignables, il nous faut pouvoir lever ces fonds. Nous faisons tout pour que cette technologie demeure française."
