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Innoclair ouvre un nouvel atelier pour ses microstations d’épuration
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Innoclair ouvre un nouvel atelier pour ses microstations d’épuration

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Société lancée en 2014 à Lanester, Innoclair commence à récolter les fruits de sa stratégie fondée sur la mise au point de nouvelles solutions d’assainissement individuel. Face aux enjeux pressants autour la qualité de l’eau, le marché se révèle prometteur.

Hugues Rault, dirigeant fondateur d’Innoclair ouvre un nouvel atelier pour ses microstations d'épuration — Photo : Bertrand Tardiveau

Fini le temps des eaux troubles pour Innoclair. Après avoir peiné à bousculer un marché émergent mais conservateur, ses microstations d’épuration essaiment un peu partout en France. L’entreprise en a commercialisé environ 1 700 unités en 2022 contre 700 en 2019. De quoi réaliser plus de 5 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 10 salariés. Basée sur le port du Rohu où l’entreprise partage un espace foncier de 4 hectares avec l’entreprise Kerpont, son fabricant de cuves rotomoulées, Innoclair assoit désormais ses ambitions.

Des innovations de rupture

"Nous espérons doubler notre chiffre d’affaires et nos effectifs d’ici 2025. Avec trois recrutements en cours, nous allons dans les prochains mois déplacer notre activité d’assemblage dans un nouvel atelier de 500 m2 mis à disposition par notre fournisseur," annonce Hugues Rault, 64 ans. Enfant d’agriculteurs, cet ancien cadre commercial dans le secteur des agrofournitures s’est associé il y a bientôt 10 ans avec Jérôme Esseul, 45 ans, pour pénétrer puis réinventer l’univers de l’assainissement non-collectif.

"Ayant démarré par le négoce, nous avons constaté que les produits proposés n’avaient que très peu évolué depuis les années 1990. Utilisant des systèmes de filtration à sable, ils étaient encombrants et difficiles d’entretien", explique Hugues Rault dont l’entreprise a mis au point une série d’innovations de rupture. Innoclair a déposé pas moins de 7 brevets pour son modèle de microstation qui s’inspire des usines d’épuration déployées pour les collectivités.

Capter 10 % du marché

"Nous utilisons un dispositif d’oxygénation des eaux usées couplé à un vase de décantation qui permet d’éliminer les mauvaises odeurs," assure le dirigeant. Compacte, la forme crénelée de la microstation Innoclair la rend facile à enterrer, sans lestage ou assemblage nécessaire. Agréées pour être installées en zone inondable et en montagne, validées par les collectivités territoriales via le Spanc (service public d’assainissement non collectif), les microstations d’Innoclair sont aujourd’hui commercialisées en deux tailles. "La cuve de 3 m3 destinée aux résidences de 1 à 6 habitants représente 85 % des ventes, celle de 5 m3 destinée aux résidences de 6 à 9 habitants représente 15 % des ventes," précise Hugues Rault.

Aujourd’hui évaluées à 3 000 unités par an, les capacités de production d’Innoclair doivent encore évoluer pour adresser un marché en pleine expansion, particulièrement en France. "Avec un réseau d’une trentaine de distributeurs, nous sommes aujourd’hui crédibles auprès de plusieurs dizaines de clients principalement des entreprises de maçonnerie ou de terrassement, fait valoir Hugues Rault. Les besoins sont colossaux. Environ 200 000 nouvelles installations seraient à réaliser chaque année pour les 30 prochaines années. À terme, Innoclair espère capter 10 % de ce marché."

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