Cap à l’Ouest pour le nantais Articonnex et ses solutions anti-gaspi pour le BTP
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Cap à l’Ouest pour le nantais Articonnex et ses solutions anti-gaspi pour le BTP

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Articonnex part à l’assaut de l’Ouest. Le négociant de matériaux déclassés ou de seconde main du bâtiment a ouvert à Vannes et prépare une nouvelle implantation à Rennes. 10 sites devraient voir le jour à terme ainsi qu’une usine de reconditionnement des matériaux bois.

Jean-Clair Le Floc’h, co-associé, et dirigeant d’une menuiserie à Guérande, assure la direction du site d’Articonnex à Ploeren — Photo : Ségolène Mahias

Et de trois pour Articonnex. Après Orvault et Sainte-Luce-sur-Loire en Loire-Atlantique, l’entreprise spécialisée dans la remise sur le marché de matériaux du BTP s’est implantée à Ploeren, près de Vannes dans le Morbihan. Plus petite que les deux sites nantais avec 700 m², la nouvelle surface de vente morbihannaise dispose d’une plus grande hauteur qui va lui permettre de vendre autant de produits que les sites nantais. Elle disposera aussi d’espaces complémentaires dédiés au stockage. Pour les trois créateurs et associés d’Articonnex : Emmanuel et Raphaël Morel ainsi que Jean-Clair Le Floc’h, les projets ne s’arrêtent pas là. Tout comme les sollicitations. "C’est le concept qui plaît. Aujourd’hui, nous avons des métropoles comme Lyon, Bordeaux, etc. qui nous appellent pour que nous nous implantions mais notre priorité demeure la Bretagne historique."

Une dizaine de sites

En ce début d’année, c’est cette fois dans la couronne de Rennes qu’Articonnex comptera une nouvelle entité. "Après Vannes, Rennes, nous visons Saint-Malo, Brest et Quimper. La volonté est que les entrepôts soient esthétiques et mettent en avant les produits de réemploi que nous remettons sur le marché." Sur la feuille de route du trio figure une dizaine de sites avec une moyenne d’ouverture de deux unités par an. Deux à quatre emplois sont créés sur chacun des sites. L’entreprise de négoce compte 14 personnes à date et demeure discrète sur son chiffre d’affaires confiant enregistrer "des volumes croissants chaque année".

Gagnant-gagnant

Créée en 2018, Articonnex a déjà parcouru du chemin en partant d’un constat assez simple : celui du volume important de matériaux non utilisés dans le bâtiment. "Cela fait quinze ans que je me dis qu’on doit arrêter de jeter autant de choses dans nos métiers. On doit aller vers du réemploi car de nombreux matériaux peuvent être revalorisés, parfois c’est aussi du neuf ! Il fallait donc structurer cela et que ce soit du gagnant-gagnant pour les acteurs du bâtiment qui nous les revendent et ceux qui les achètent, des professionnels comme des particuliers", résume Jean-Clair Le Floc’h, co-associé, responsable du site de Ploeren et dirigeant d’une menuiserie à Guérande.

Car toute la complexité d’Articonnex réside dans le sourcing de la ressource et la logistique en amont de la mise en vente dans ses entrepôts. L’entreprise s’appuie sur plusieurs leviers. Tout d’abord, le réseau de ses fondateurs, notamment Jean-Clair Le Floc’h, membre de réseaux professionnels comme la Capeb, … "De par nos métiers, nous avons des connexions naturelles avec des entreprises concernées par le sujet." Les matériaux et éléments vendus par l’entreprise sont issus de trois circuits différents. La filière la plus en amont, concerne les déclassés issus des fabricants. Comportant des défauts mineurs, ils sont pourtant refusés par la GSB (grande surface de bricolage) ou les réseaux spécialisés, ils rejoignent alors les racks d’Articonnex. La seconde source d’approvisionnement renvoie au déstockage. "Il s’agit de matériaux achetés par des négociants, artisans et autres professionnels qui n’auront pas servi sur un chantier ou qui seront en trop. Ces stocks dormants prennent de la place, ils ont un coût car ils ont été achetés. Articonnex est alors une solution pour les remettre sur le marché." Enfin, la société se distingue par un engagement fort sur le réemploi. "C’est vraiment une volonté de réutiliser ce qui peut l’être, que cela ne rejoigne pas les bennes. Il s’agit majoritairement de chantiers de déconstruction." Au total, les dirigeants d’Articonnex estiment avoir évité, en un an, que 450 tonnes de matériaux soient jetées.

Des partenariats nationaux

En croisant ces différents segments et via des partenariats au long cours avec des fabricants nationaux (panneaux de bois, OSB, sanitaires, quincaillerie), la PME parvient à avoir de la récurrence dans ses fournitures. Elle a su nouer des partenariats avec de grands noms tels Saint-Gobain, Foussier, Bouygues, Eiffage, … "C’est aussi important pour un professionnel que pour un particulier de savoir qu’il pourra retrouver tel ou tel produit. Cela est possible grâce à notre sourcing et à notre capacité à acheter de gros volumes."

Le trio s’appuie sur les compétences de chacun. Aux connaissances du métier de Jean-Clair Le Floc’h s’ajoutent celles d’Emmanuel et Raphaël Morel, respectivement entrepreneur confirmé et dirigeant aguerri de start-up pour le second après une expérience à succès au sein d’Uber. Ce faisant, ils capitalisent sur leur maîtrise des nouvelles technologies avec un accès en ligne et en temps réel aux stocks. "L’achat n’est pas possible en ligne car la volonté est de créer du lien dans nos entrepôts mais il est possible de réserver les matériaux pour 48 heures."

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