Métal Services (20 salariés, 2,5 M€ de CA) vient d’investir 178 000 euros dans deux nouvelles machines qu’il recevra avant l’été. L’entreprise réalise des travaux de serrurerie, métallerie ou chaudronnerie, produisant des pièces uniques ou des petites séries. La PME couvre deux marchés principaux : l’industrie, notamment auprès de ses voisins saboliens LDC, Charal, Alphacan, Buisard, pour lesquels elle réalise des pièces de sécurisation ou d’accès ou l’entretien d’équipements de production. L’agencement est l’autre débouché important (45 %). Enfin, 5 à 10 % de l’activité sont réalisés auprès de particuliers, pour des portails, des verrières, des garde-corps.
Bientôt, une rouleuse neuve "avec une plus grande capacité de longueur" va remplacer une machine vieillissante, et elle "apportera de la régularité dans la réalisation de nos pièces", précise le PDG Thierry Petitbon. L’agencement est un marché exigeant en termes de finition, pour réaliser du mobilier, un escalier ou une vitrine. Ce souci de la rigueur et du service a ouvert les portes de clients prestigieux : le Bon marché à Paris, l’aéroport Charles de Gaulle à Roissy, des bijouteries, etc.
La seconde machine sera une rainureuse en V : elle réalisera une opération précédant le pliage de la tôle afin d’obtenir des angles vifs, prisés par certains agenceurs. "Cela va nous ouvrir de nouveaux marchés auprès d’eux", estime le dirigeant. L’ajout de cette compétence supplémentaire permet au dirigeant "d’avancer sans bouleverser ce qui fonctionne, sans mettre en difficulté l’activité de l’entreprise qui va bien aujourd’hui". Thierry Petitbon. a ainsi intégré un poste de peinture en 2015, puis une découpe laser en 2017. Ce dernier matériel "nous a permis d’être plus réactifs. Avant, il fallait sous-traiter à un lasériste, avec un minimum de 15 jours de délais".
Agrandir pour de nouvelles activités
Dans le même état d’esprit, le dirigeant prépare un agrandissement des locaux pour 2024 : 700 à 800 m2 en plus des 2 500 m2 actuels. Cet investissement est encore non chiffré, mais "probablement de plus de 500 000 euros". Une partie sera dédiée à la finition des inox, une autre à du stockage, mais surtout une troisième verra le développement de nouvelles activités : le grenaillage et la métallisation. Ces deux opérations qui servent à préparer une pièce avant de la peindre sont aujourd’hui sous-traitées à une usine d’Angers, avec les délais que cela suppose.
Thierry Petitbon va ainsi continuer d’élargir la palette des savoir-faire de l’entreprise, dans l’objectif d’être le plus autonome possible pour réaliser les commandes des clients. Il maintient l’identité de Métal Services : un sous-traitant qui propose "un outil de production", et non des produits qu’il cherche à commercialiser. La PME n’assure pas non plus la pose des produits fabriqués. Sa croissance ne passera donc pas par un déploiement géographique important. Le rayon d’action reste modéré. "Ici, les salariés travaillent environ 40 heures par semaine. Mais je tiens à respecter leur vie privée au mieux, et à ce jour, ils ne sont pas demandeurs de faire des déplacements importants. Si cela devenait une politique de l’entreprise, j’obtiendrais une multitude de démissions en retour", assure Thierry Petitbon. Pour l’heure, il cherche surtout à embaucher, deux à trois collaborateurs ou collaboratrices (métallier, dessinateur industriel, assistant commercial).
Cette identité de l’entreprise s’est affirmée au fil de ses vingt ans d’existence. De 2003 à 2020, Thierry Petitbon l’a co-gérée avec Christophe Touchard. Elle comportait une seconde entité, S2M à Parcé-sur-Sarthe. Les deux associés ont fini par séparer leurs activités, chacune gardant sa spécialisation, en particulier celle du monde des agenceurs pour Métal Services.
