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Le groupe Bouyer-Leroux investit dans un développement durable
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Le groupe Bouyer-Leroux investit dans un développement durable

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Le groupe de la Séguinière Bouyer-Leroux, initialement fabricant de produits en terre cuite, s’est diversifié par croissance externe en développant des activités nouvelles. Pour poursuivre son développement, le groupe des Mauges continue d’investir dans son outil industriel et dans l’innovation tout en envisageant d’autres acquisitions.

Le groupe Bouyer Leroux, qui a clos son exercice fin septembre à 350 millions d'euros, pourrait atteindre 450 millions d'euros en 2025 — Photo : Groupe Bouyer Leroux

Début 2018, le groupe Bouyer Leroux annonçait un programme d’investissement de 60 millions d’euros d’ici 2025 pour réduire ses consommations d’énergie et augmenter la part d’énergies renouvelables dans ses process de fabrication. Une somme aujourd’hui revue à la hausse, avec un plan global qui atteint un peu plus de 75 millions d’euros pour l’ensemble de ses 26 sites de production en France. Le groupe, devenu seconde Scop industrielle de France avec 550 salariés sociétaires et 1 500 collaborateurs, envisage de se développer encore par croissance organique mais aussi externe. Son chiffre d’affaires, arrêté en cette fin de mois de septembre à 350 millions d’euros, pourrait atteindre 450 millions d’euros d’ici 2025.

Cinq métiers différents

Ces dernières années, Bouyer Leroux a accéléré son développement, avec l’intégration de nouvelles activités, comme celle du fabricant de volets roulants Soprofen (8,8 M€ de CA 2018) ou plus récemment du spécialiste du parquet contrecollé Panaget (28 M€ de CA 2019). Grâce à différentes acquisitions, le groupe Bouyer Leroux s’est spécialisé dans cinq métiers différents : Son activité initiale de solutions en terre cuite pour les murs, les cloisons et la couverture, mais aussi les fermetures pour l’habitat, les produits spécialisés en béton, la valorisation énergétique et les éco-solutions.

75 millions d’euros d’investissements

Le groupe Bouyer Leroux s’est aussi pleinement engagé dans une stratégie de développement durable et énergétique, avec une très conséquente enveloppe d’investissements d’ici 2025, qui s’élèvera au total à plus de 75 millions d’euros. 35 millions d’euros sont ainsi injectés dans la mise en place d’unités de production d’électricité photovoltaïque et 41 millions d’euros pour la mise en place de foyers biomasse et la généralisation de biocombustibles. « Avec les projets déjà engagés pour un investissement de 14,3 millions d’euros, précise Jérôme Gautron, directeur du développement de Bouyer Leroux, nous serons en 2022 à 55 % d’utilisation d’énergies renouvelables dans notre process de fabrication. D’ici 2025, nous investirons encore plus de 26 millions d’euros. »

Parmi ces projets menés par le groupe, l’installation d’un foyer biomasse à la Séguinière pour 8 millions d’euros ou encore le développement du solaire thermique dans son unité de fabrication de produits de terre cuite de Mably, dans la Loire. Bouyer Leroux s’engage parallèlement dans l’économie circulaire, en renforçant la synergie entre ses différents sites, et avec entre autres la participation au capital de la start-up nantaise Naoden, spécialisée dans les centrales bioénergétiques. Le groupe des Mauges va ainsi investir 2,1 millions d’euros dans l’installation de 4 microcentrales sur plusieurs de ses sites. « Notre objectif est d’intégrer pleinement la transition écologique dans tous nos process tout en développant une offre de solutions éco-performantes, ajoute Roland Besnard. C’est déjà ce que nous faisons depuis les années 2011-2012 et que nous accentuons. Il y a 7 ans, nous réalisions 80 % de notre chiffre d’affaires dans la construction neuve et 20 % dans la rénovation. Aujourd’hui, la part de la rénovation compte pour la moitié de notre chiffre d’affaires et nous voulons la porter à 60 %. »

Pleinement engagé dans son propre développement durable et dans la préservation de la planète, le groupe Bouyer Leroux continue donc de grandir. Il a programmé aussi des investissements pour augmenter ses capacités de production : 5 millions d’euros sont ainsi prévus en deux phases pour sa filiale Robert Thébault, spécialisée dans les produits en béton. Le fabricant de volets roulants SPPF (150 personnes, 44 M€ de CA 2018), à Cholet, qui connaît une forte progression, va bénéficier aussi d’un investissement important : 8 millions d’euros sont prévus sur trois ans pour assurer l’agrandissement de son site de production aujourd’hui saturé.

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