Le distributeur de musique Wiseband met le cap vers l'Inde et l'Afrique
# Innovation

Le distributeur de musique Wiseband met le cap vers l'Inde et l'Afrique

S'abonner

Wiseband aide les artistes à vendre leur musique sur internet, en ouvrant des boutiques en ligne ou en diffusant leurs morceaux sur des plateformes comme Spotify, Apple Music ou Deezer. Un service qui séduit même à l’étranger. La PME implantée à Angers et en Vendée envisage de prendre pied en Afrique et en Inde cette année.

Henri Pierre Mousset, dirigeant-fondateur de Wiseband — Photo : Eddy Rivière

Implanté en Vendée et à Angers, le distributeur de musique (20 salariés) Wiseband envisage d’ouvrir des bureaux à l’étranger, "en particulier en Afrique francophone - le marché de la musique de demain - et en Inde", annonce son dirigeant, Henri-Pierre Mousset. Parallèlement, sa société s’apprête à s’implanter en Espagne. Et des discussions sont en cours aux USA et au Canada, où des partenariats avec des acteurs locaux sont davantage privilégiés.

Imaginée il y 15 ans, l'offre de Wiseband séduit aujourd’hui à l’échelle mondiale. Son credo : "Aider les artistes et labels de musique à gagner de l’argent sur internet". Qu’il s’agisse de créer une boutique en ligne, sur le site du client, sur les réseaux sociaux… Qu’il s’agisse de diffuser leurs morceaux sur des plateformes de streaming : Spotify, Apple Music, Deezer, Amazon… Ou encore de promouvoir les artistes, via des opérations de publicité et de marketing digital. Par exemple en propulsant un titre sur une playlist "nouveautés" d’un acteur comme Spotify ou en donnant un accès à des coupons pour télécharger gratuitement un morceau en échange d’une adresse e-mail ou d’une inscription à une newsletter.

De Grand Corps Malade à Naâman

"Wiseband recense aujourd’hui 2 700 comptes payants d’artistes. Auxquels s’ajoutent environ 20 000 comptes gratuits actifs", indique Henri-Pierre Mousset. Parmi ses clients figurent des artistes français connus comme Grand Corps Malade, La Rue Kétanou, le chanteur de reggae Naâman ou même le duo électro lyonnais Trinix.

Son modèle économique diversifié repose sur un abonnement à sa plateforme de services (de 5 € à 39 €), plus une commission appliquée sur les ventes (CD, vinyles…) et la distribution en streaming.

Boosté par la crise du Covid

Son activité a récemment reçu un coup de fouet lors de la crise sanitaire. "On fait partie des gagnants de la crise du Covid. Car on assiste à une très forte digitalisation du secteur de la musique, explique Henri-Pierre Mousset. Les tournées et spectacles suspendus, non seulement les artistes ont eu plus de temps pour créer, mais ils ont aussi opté pour une distribution digitale de leur musique afin de compenser le manque à gagner."

3 millions d'euros investis en 10 ans

La PME de 20 salariés tire aussi (et surtout) profit d’un positionnement précoce sur son marché… qui lui a toutefois coûté cher. Wiseband a en effet connu un dépôt de bilan il y a 7 ans, avant de rebondir. Encore une start-up à l’époque, elle avait alors beaucoup investi, mais sans réussir à lever des fonds. "Développer des applications web coûte cher. Globalement, on a investi 3 millions d’euros sur 10 ans", calcule Henri-Pierre Mousset. "Et le marché était moins mûr qu’aujourd’hui. La croissance des plateformes de streaming musical, puis des offres payantes, a surtout débuté à partir de 2015", ajoute l’entrepreneur vendéen.

Environ 30 embauches prévues

Rentable depuis 2015 justement, la PME a déjà enregistré un boom d’activité en 2021 (2,5 M€ de CA attendus contre 1,7 M€ en 2020). Elle anticipe désormais 30 embauches en 2022 à l'étranger et en France. Dans l'Hexagone, ses effectifs se répartissent entre son siège social vendéen de Landes-Genusson, qui abrite notamment ses développeurs informatiques, et ses bureaux angevins, où officient ses équipes en charge de la promotion et l’accompagnement des artistes.

Pays de la Loire Angers Vendée # Innovation # International