C’est la belle histoire de 2022, racontée par la start-up toulonnaise, Soundbirth : l’artiste Asinine, qu’elle accompagne en distribution depuis le mois de mars, vient de signer avec le label de musique Universal. "C’est une première et c’est le genre de belles histoires que nous espérons multiplier en 2023", confie Maxime Marmoz, l’un des trois cofondateurs de cette entreprise, créée en 2013. Soundbirth, c’est une application qui permet à chaque nouvel artiste d’avoir un manager dans sa poche, "un manager capable de délivrer des conseils, de distribuer la musique sur les plateformes d’écoute et de faire toute la promotion pour amplifier sa fan zone", détaille Martin Henriot. Si le conseil n’est pas nouveau, la distribution et la promotion sont deux services arrivés en 2022, après plusieurs mois de développement, notamment financés par une levée de fonds bouclée en 2021 (montant non communiqué).
25 000 artistes en portefeuille
Depuis sa création, Soundbirth (6 salariés, CA : non communiqué) a changé de modèle, suite à l’interdiction d’Apple de dupliquer des apps, elle a levé 1 million d’euros et accompagne aujourd’hui 25 000 artistes, issus de 80 pays, dans leur carrière musicale. "En échange d’un abonnement, mais aussi de commissions sur les royalties générées par la distribution et la promotion, nous les aidons à faire leur chemin, à passer un cap de notoriété, notamment sur les réseaux sociaux", ajoute Martin Henriot. Pour cela, l’entreprise toulonnaise travaille avec une centaine de curateurs de playlists, ceux-là mêmes qui permettent aux artistes d’obtenir davantage d’écoutes et de gagner de nouveaux fans. Elle a aussi noué des partenariats avec des influenceurs, qui peuvent ainsi utiliser les musiques des artistes. "Pour ces derniers, la barrière à l’entrée a changé. Au cours des cinq dernières années, le nombre de nouveaux titres postés chaque jour sur les plateformes d’écoute est passé de 20 000 à 100 000. Avec un conseiller à leurs côtés, ces artistes ont une chance d’exister et de signer avec des professionnels du secteur."
Accélération en 2023
Des professionnels, notamment des producteurs, que les trois associés de Soundbirth vont côtoyer pendant 18 mois au sein de la première promotion de l’accélérateur "Musique et spectacle vivant" de Bpifrance. L’entreprise toulonnaise, qui est déjà un membre actif du Syndicat des éditeurs de service de musique en ligne, qui compte aussi parmi la petite centaine d’entreprises de Music tech France (association des innovateurs de la musique, NDLR), entend bien tirer son épingle du jeu. "En mélangeant start-up et entreprises de la production musicale, Bpifrance espère générer du business pour les 25 sociétés sélectionnées. L’objectif, fixé par Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance : permettre aux entreprises accompagnées de multiplier par trois, voire quatre leur chiffre d’affaires." Pour Soundbirth, les premières connexions sont déjà créées et un projet, confirmé lors des premières rencontres, sera concrétisé au premier trimestre : le développement d’une offre B to B pour les labels et éditeurs de musique, dont "les retombées espérées demandent encore à être chiffrées."
