Le canadien Premier Tech veut rayonner en Europe depuis Vivy
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Le canadien Premier Tech veut rayonner en Europe depuis Vivy

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Le groupe canadien Premier Tech a choisi de faire de son site de Vivy (Maine-et-Loire) la tête de pont de ses activités européennes pour l'horticulture et l'agriculture. Avec pour objectif de gagner des parts de marché sur le Vieux continent.

Du site de Premier Tech à Vivy sortent chaque année 450 000 mètres cubes de substrats ou de paillages — Photo : Olivier Hamard JDE

Cinq ans après avoir repris l’entreprise Faliénor, à Vivy (Maine-et-Loire), le groupe canadien de biotechnologie Premier Tech installe cette année son siège européen pour l’horticulture et l’agriculture dans le Saumurois. Il a décidé d'y investir deux millions d’euros. Forte de décennies d’expérience et d’une expertise dans le domaine de la production de substrats, l’ex-Faliénor est passée en 2013 dans le giron du géant canadien de 4 200 salariés et plus de 500 M€ de chiffre d’affaires. Pour le groupe québécois fondé en 1923, initialement autour de la production de tourbe, toujours propriété de la famille Bélanger, il s’agissait alors de mieux s’implanter dans le secteur du substrat sur le Vieux continent.

Vers une modernisation du site

Les travaux du futur siège européen de Premier Tech, réalisés par 13 entreprises du Maine-et-Loire, ont débuté en début d’année et l’emménagement est prévu pour novembre. À cette date, le site de Vivy comptera une cinquantaine de salariés et les actuels locaux administratifs vont être transformés pour proposer entre autres un espace d’accueil aux clients avec une présentation de l’activité. Au-delà de la construction de ce siège européen en horticulture et agriculture, Premier Tech envisage à Vivy d’autres investissements :

« Nous avons un important projet de modernisation industrielle de notre site, notamment sur les quatre hectares que nous n’utilisons pas actuellement, annonce Frédérique Delavaud, directrice générale de Premier Tech Horticulture et Agriculture, qui a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 23 millions d’euros en 2017. Nous allons investir essentiellement dans les outils industriels et l’amélioration de nos processus. » Premier Tech veut donc désormais voir plus grand pour augmenter sa production : le groupe canadien a défini un programme d’investissement de trois ans et devrait injecter plus de 10 millions d’euros dans la modernisation de son outil saumurois.

Gagner des parts de marché en Europe

Le site de Vivy aura pour mission d’accroître le poids du géant canadien en accueillant le centre européen du groupe pour l’agriculture et l’horticulture. Avec pour objectif de gagner des parts de marché dans les pays voisins. Premier Tech Horticulture fabrique des substrats à destination des professionnels et du grand public à partir de matières premières organiques. « Nous sourçons cette matière première que nous achetons brute et nous en assurons la traçabilité. Par des mélanges différents, nous élaborons des substrats à la demande, selon les clients et les types de culture, ou suivant des formulations que nous avons nous-mêmes définies, précise Frédérique Delavaud. Cela constitue une vaste gamme de produits vendus sous notre marque ou des marques de distributeurs. Actuellement, nos productions sont principalement vendues en France et l’ambition est désormais d’aller vers un développement européen. » Dès cette année, le groupe qui emploie une centaine de personnes en France sur ses trois sites (Vivy, Aubigné-Racan dans la Sarthe et Arradon-Passin en Isère) envisage d’accentuer encore la commercialisation de l’un de ses produits phare, le Pro-mix, dans différents pays de l’Union.

Substrats sur mesure

Chaque année, 450 000 mètres cubes de substrats ou de paillages, soit 6 millions de sacs environ, sortent du site de Vivy, d’actuellement 14 hectares exploités sur les 18 dont dispose Premier Tech. Les produits sont conditionnés sur place, avec un équipement industriel et robotisé, en emballages flexibles ou rigides. « Tous nos substrats répondent au plus près aux besoins de nos clients, assure Frédérique Delavaud, aussi bien par rapport à leur production végétale qu’aux techniques d’arrosage ou d’irrigation utilisées. Le marché évolue beaucoup, avec l’urbanisation des cultures, la réduction des jardins des particuliers, l’abandon des produits phytosanitaires dans les collectivités, le développement des paillages et des actifs naturels, celui de la culture biologique…. » A Vivy, Premier Tech possède une unité de recherche et développement, avec un laboratoire et des serres expérimentales pour travailler sur des projets locaux aussi bien qu’internationaux. « Une personne travaille par exemple spécifiquement sur les toitures et les murs végétalisés, décrit la dirigeante. Nous développons aussi des produits très spécifiques, comme pour la végétalisation rase des parkings. »

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