J3C Agri a investi récemment un nouveau bâtiment de 1 150 mètres carrés construit par Anjou Bleu Communauté. L’entreprise familiale, qui fabrique des solutions à bases de macération de plantes pour les cultures, veut maintenant monter en puissance. « Nous travaillons à base de plantes fraîches ou sèches biologiques, précise Aurélien Delanoë, cogérant de J3C Agri. Nous faisons macérer ces plantes dans différents bains avant le conditionnement. Nos produits de phytothérapie étaient destinés historiquement aux cultures céréalières mais nous avons développé une gamme à partir de la macération de plantes sèches qui est de plus en plus demandée en maraîchage et en viticulture. »
Conditionnés dans des bag-in-box recyclables pouvant aller de 3 à 1 000 litres, les produits de J3C Agri connaissent aussi un engouement auprès du grand public, via les jardineries et les magasins spécialisés, qui représentent aujourd’hui environ 10 % du chiffre d’affaires de l’entreprise. « Auparavant, ajoute Aurélien Delanoë, nous faisions beaucoup de ventes directes pour les producteurs. Aujourd’hui, nous avons de plus en plus de demandes d’intermédiaires, coopératives ou négociants. Nous avons aussi créé une seconde marque pour les jardineries, l’Orticien, pour différencier nos deux marchés de professionnels et de particuliers. »
Plusieurs gammes et la recherche de nouveaux produits
J3C Agri travaille actuellement avec 5 plantes - le genêt, la prêle, l’ortie, l’ail et le saule - dont la plupart proviennent directement de producteurs bio de la région choletaise ou des bords de Loire. La macération est réalisée avec de l’eau de pluie collectée dans une citerne de 300 000 litres. Le mélange est ensuite filtré puis décanté avant son conditionnement. Déclinés en différentes gammes, selon les dosages de plantes ou les mélanges réalisés, les produits élaborés sont ensuite utilisés pour augmenter la résistance, prévenir ou combattre les maladies des cultures. L’entreprise effectue aussi des recherches pour proposer de nouveaux produits, à base d’algues par exemple, récoltées dans les Côtes-d’Armor. « Nous avons aussi conçu des produits à base de plantes sèches, ajoute Aurélien Delanoë. Ils ont d’autres propriétés et cela nous permet aussi de lisser notre activité sur l’année et de ne pas être soumis au cycle saisonnier des plantes que nous utilisons. »
En déménageant à Segré-en-Anjou-Bleu, J3C Agri va prochainement recruter un nouveau collaborateur pour étoffer son équipe de 7 personnes. L’entreprise entend bien augmenter maintenant son chiffre d’affaires d’actuellement 500 000 euros. Le marché des particuliers, via les réseaux de distribution, est pour elle un levier de croissance, tout comme l’export. La PME réalise 10 % de ses ventes en Suisse, en Belgique et en Espagne et veut augmenter cette part. Des contacts avaient été noués avec la Chine avant la crise sanitaire, et J3C Agri regarde aussi du côté des Pays-Bas, qui pourraient être un pays à conquérir prochainement.
