Coronavirus : Malgré la crise, le groupe volailler LDC conserve ses positions
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Coronavirus : Malgré la crise, le groupe volailler LDC conserve ses positions

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Le groupe sarthois LDC maintient l’essentiel de ses productions sur ses pôles volailles et traiteur durant la crise du coronavirus. Les hausses dans les rayons de la grande distribution compensent quasiment les baisses dans les autres segments de son activité. Néanmoins, les fluctuations quotidiennes et hebdomadaires sont parfois très violentes.

— Photo : LDC

À l’heure de l’épidémie de Covid 19, le groupe volailler sarthois LDC (4,1 Md€ de CA, 18 500 salariés) et ses 80 sites de production en France sont en première ligne pour alimenter la grande distribution, que ce soit en volailles et en œufs sous ses marques Le Gaulois, Maître Coq et Loué, ou en produits traiteurs, comme ceux de Marie et Traditions d’Asie. « Depuis mi-mars, la situation est très contrastée selon les sites. Ceux qui travaillent pour les grandes et moyennes surfaces (GMS) ont un surcroît d’activité, alors que ceux dédiés à la restauration ou à l’industrie souffrent d’une sous-activité. Pour l’instant, nous avons dû fermer temporairement trois usines : Farmor dans les Côtes-d’Armor, Celtys dans le Morbihan et Chapon Bressan dans l’Ain. Pour d’autres unités de production, nous avons eu recours à l’activité partielle, parfois jusqu’à -40 % comme chez Volfrance, Régalette, la Toque Angevine, Agis ou bien encore Marie surgelés. Les sites en sous-activité qui le peuvent viennent en soutien de ceux travaillant plus. Il existe une grande solidarité entre toutes les unités », détaille Dylan Chevalier, directeur de la communication du groupe de Sablé-sur-Sarthe.

Les œufs en pointe

Les fermetures de nombreux marchés de plein air et de rayons traditionnels dans les super et hypermarchés s’ajoutent à l’arrêt de l’activité des restaurants et des écoles. En mars, LDC a ainsi enregistré un décrochage de 40 % pour la restauration hors domicile (RHD) et l’industrie. Toutefois, le groupe sarthois a vu ses ventes grimper jusqu’à +20 % en grande distribution alimentaire.

Dans une usine comme Loeuf, le centre de conditionnement d’œufs des Fermiers de Loué au nord du Mans, les commandes ont tout de suite explosées. Bien que la ressource reste limitée au nombre de poules pondeuses, il existe toutefois un peu d’élasticité car certains œufs dont le débouché était auparavant l’industrie ou la restauration peuvent être réorientés vers la GMS. « Nous sommes encore cette semaine entre +20 et +25 % de commandes, nous tournons à plein », confirme Christophe Bériard, directeur général de Loeuf.

Absentéisme contenu

Depuis le début de la crise, le sur-absentéisme lié au coronavirus et aux mesures de confinement reste contenu, à environ 4 %. « Les salariés travaillent et sont très motivés, ce dont nous les remercions, tout comme l’ensemble de la filière, que ce soit les éleveurs, les différents prestataires comme les transporteurs, les fournisseurs d’équipements et jusqu’aux caissières car tout le monde est essentiel », insiste le porte-parole de LDC.

Du côté des équipes, les mesures de biosécurité habituelles en agroalimentaire se doublent de mesures spécifiques comme la distanciation sur les postes là où elle est possible ou encore l’installation de séparations plastiques, le décalage des pauses et les équipements individuels. Le groupe a ainsi équipé chaque salarié intervenant en production (opérateurs mais aussi agents de maintenance et chauffeurs) de cache cous anti-projection. Une solution de remplacement pour compenser le manque de masques.

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