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AIMM investit 3 millions d’euros pour appuyer sa croissance et se diversifier
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AIMM investit 3 millions d’euros pour appuyer sa croissance et se diversifier

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À Changé (Mayenne), l’entreprise de métallurgie AIMM a acquis une presse et un système de découpe laser. Les trois millions d’euros investis pour ces deux machines vont permettre d’accompagner la croissance forte de cette filiale du groupe AIM et de poursuivre sa diversification.

AIM est spécialisé dans le découpage emboutissage, mais aussi la tôlerie industrielle ainsi que la peinture et le câblage — Photo : Rémi Hagel

Basé à Changé, près de Laval, AIMM - Alliance Industrielle Métallurgique de la Mayenne (53 M€ de CA, 220 collaborateurs) vient d’investir trois millions d’euros dans deux nouvelles machines, pour étoffer les capacités de production de ses deux principaux secteurs d’activité : l’emboutissage-découpage et la tôlerie industrielle. Il s’agit d’une presse automatique d’une puissance de 630 tonnes et d’un système de découpe laser à fibre. La nouvelle presse produit des pièces à destination du secteur automobile. La plus ancienne des filiales du groupe mayennais AIM (160 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2022, 1 200 salariés) fabrique notamment des systèmes de refroidissement de moteurs et des pièces anti-vibratoires.

La nouvelle presse installée chez AIMM (Mayenne) développe une puissance de 630 tonnes — Photo : AIM

Le système de découpe laser va alimenter l’activité de tôlerie industrielle dont AIM est l’un des principaux sous-traitants en France. Il fournit les équipementiers du chauffage (pour des façades de radiateurs, de chauffe-eau). La nouvelle machine va aussi permettre de développer des nouveaux marchés, comme du mobilier urbain : des bornes de paiement de parking ou encore des bornes de recharge électrique, nouvelle activité là aussi portée par l’électrification des véhicules.

Stratégie de diversification

Avec cet investissement, le groupe mayennais poursuit sa stratégie de diversification. "C’est la diversification des activités et des clients qui nous donne notre indépendance", explique Thierry Pelé, directeur des ressources humaines. L’entreprise a été créée en 1994 autour de l’activité de découpage-emboutissage, adressée au secteur automobile. Sa production a progressivement trouvé de nouveaux secteurs : chauffage, équipement industriel (chariots élévateurs, groupes électrogènes), naval, ferroviaire, électronique, pour de grands comptes comme Manitou, Les Chantiers de l’Atlantique, Alstom ou encore Schneider Electric. L’entreprise s’est aussi immiscée dans le secteur médical et de la Défense.

"C’est la diversification qui nous donne notre indépendance", constate Thierry Pelé, directeur des ressources humaines du groupe AIM — Photo : Rémi Hagel

La stratégie industrielle d’AIM s’appuie sur de "très gros efforts d’investissement chaque année pour garder des process compétitifs", poursuit Thierry Pelé. Tous les ans, un niveau d’investissement équivalent à 6 à 8 % du chiffre d’affaires du groupe est réalisé pour moderniser les 12 sites (pour 10 filiales) : 12 millions d’euros en 2022, 10 millions en 2023.

Reprise de Romaire

En plus de ces investissements, AIM a multiplié ces dernières années les opérations de croissance externe dans le but d’atteindre une taille critique. Sous la houlette de Laurent Peloil, qui a pris la direction de l’entreprise en 2009, AIM a repris le mayennais STSM en 2015, puis le groupe sarthois EMI fin 2019 et le breton Otima en 2020. Dernière opération en date : la reprise du rhodanien Romaire fin 2022, sa première acquisition loin de ses bases de l’Ouest.

Le groupe AIM compte atteindre les 200 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023. Cette croissance s’appuiera aussi bien sur l’activité organique du groupe que sur l’intégration de Romaire (12 M€ de CA, 90 salariés).

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