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Législatives : Comment Bruno Bonnell va quitter progressivement ses nombreuses fonctions de dirigeant
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Législatives : Comment Bruno Bonnell va quitter progressivement ses nombreuses fonctions de dirigeant

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D'ici à l'ouverture de la session parlementaire le 24 juin et jusqu’à la fin de cette cession le 27 juillet, le nouveau député (LREM) de la 6e circonscription du Rhône Bruno Bonnell veut passer la main et quitter ses mandats de dirigeant progressivement. Voici son "rétro-planning".

— Photo : Le Journal des Entreprises

Souvent décrit comme un "serial entrepreneur", Bruno Bonnell, le créateur de l'entreprise de jeux vidéo Infogrames, change de vie. Elu député (LREM) de la sixième circonscription du Rhône le 18 juin, il a annoncé son intention de mettre entre parenthèses ses fonctions opérationnelles dans les différentes sociétés qu’il dirige. Bruno Bonnell, qui veut « jouer le jeu de la transparence, mais pas de l’indécence et du voyeurisme », déroule la liste de ses mandats, qu’il a déjà quittés ou s’apprête à transmettre.

Robopolis. « J’ai quitté la présidence depuis décembre 2016. La maturité de la société ne justifiait plus que je reste président. Ma décision était indépendante de mon investissement dans la campagne d’Emmanuel Macron. Encore membre du conseil d'administration, j'ai envoyé le 20 juin ma lettre de démission, qui sera officielle d’ici la fin du mois de juillet. » Les résultats de l'entreprise Robopolis ne sont pas publics, mais Bruno Bonnell annonce un chiffre d’affaires au-deçà de 100 millions d’euros avec 120 collaborateurs.

Awabot. « J’ai créé cette société et en suis président depuis 2011. Elle est spécialisée dans les robots de téléprésence ». Bruno Bonnell a convoqué un conseil d’administration et une assemblée générale pour nommer l’actuel directeur général, Jérémie Koessler, 33 ans, comme président. Bruno Bonnell garde en revanche la majorité des actions de la société, qui réalise 2,5 millions d’euros de chiffre d'affaires avec 15 salariés.

Navya. Lancée en octobre 2015, la société basée à Villeurbanne produit Navya Arma, véhicule 100 % électrique et autonome. « Président du Conseil de surveillance de Navya, je donnerai ma démission ce vendredi 23 juin lors d’un conseil d’administration. »

Robolution Capital. Ce fonds qui investit dans des entreprises de robotique est doté de 80 millions d’euros (45 % publics, 55 % privés). Bruno Bonnell en est l’un des 10 partenaires. « Je vais suspendre mon statut de partenaire, avec les fonctions opérationnelles qui sont liées, c’est-à-dire l’analyse des dossiers d’investissements, et plus particulièrement ceux de Navya. » Le député conserve en revanche ses engagements financiers et les obligations d’abonder.

Danone. « J’ai été jusqu’en avril dernier et pendant 15 ans administrateur de Danone. Mais le hasard veut que j’en sois sorti très récemment : chez Danone on ne reste pas administrateur plus de 15 ans. »

Symop (syndicat professionnel lié à la robotique). « J’ai quitté mes fonctions de vice-président en juin dernier.»

Innorobo (salon de la robotique). « Catherine Simon qui co-pilotait ce salon avec moi en a repris la gestion totale. »

Président d’EMLyon. « Il s’agit d’une association dans laquelle je fais un travail bénévole. Si le conseil d’administration me le demande je resterai. Je suis également, à titre bénévole, administrateur à l’Insa. »

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