Le vendéen Covap investit plus de 15 millions d’euros dans une plateforme logistique en Gironde
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Le vendéen Covap investit plus de 15 millions d’euros dans une plateforme logistique en Gironde

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Pour accompagner sa croissance et pallier la saturation de son site de La Roche-sur-Yon, en Vendée, la Covap, coopérative d’achat du groupe Orcab, va investir plus de 15 millions d’euros dans une seconde plateforme logistique qui sera basée en Gironde.

Didier Soulard, président de la Covap, compte renforcer son activité en Nouvelle-Aquitaine — Photo : COVAP

La coopérative d’achat pour les artisans plombiers et électriciens, la Covap (450 adhérents, 158 salariés), membre du réseau Orcab et basée à La Chaize-le-Vicomte en Vendée, va se doter d’une nouvelle plateforme logistique qui sera implantée sur la commune de Coutras, en Gironde. La construction a été confiée à la société rennaise Smart Contracting qui prévoit la livraison, au dernier trimestre 2023, de près de 500 m² de bureaux et de locaux sociaux, ainsi que de 12 200 m² de surface de stockage et de locaux techniques sur un terrain de 3,2 hectares. Le projet, qui représente un investissement total de 15 à 18 millions d’euros, s’accompagnera à terme de la création d’une cinquantaine d’emplois.

Activité et stockage en hausse

Le futur site viendra doubler la plateforme logistique de 15 000 m² à La Roche-sur-Yon, arrivée à saturation. En effet, hormis un petit trou d’air durant la crise sanitaire, la Covap a connu une progression constante de son activité depuis 2015, voyant son chiffre d’affaires passer de 37 à plus de 65 millions d’euros en 2021. En outre, les pénuries de matières premières et les difficultés dans la chaîne logistique ont conduit la coopérative à renforcer ses stocks de prévention. "Nous sommes passés de 6 millions d’euros de stocks à 13 millions d’euros. Si, en 2015, nous n’utilisions que 60 % des capacités de stockage de notre plateforme, celle-ci est aujourd’hui saturée, ce qui nous oblige, chaque jour, à faire des arbitrages en demandant à des artisans de venir retirer leurs commandes", commente Didier Soulard, président de la Covap.

Développement géographique

Pour autant, la nouvelle plateforme ne sera pas implantée dans le fief vendéen de la Covap, mais à proximité de Bordeaux. Ce choix résulte de la stratégie de développement de la coopérative. "Nous avons fait le choix de nous développer dans un premier temps selon une logique territoriale. Nous avons aujourd’hui des agences en Vendée, Charente, Charente-Maritime, Corrèze et Dordogne. Nous nous développons également en Haute-Vienne. Nous réalisons désormais une partie significative de notre chiffre d’affaires - 35 % environ - en dehors de la Vendée et cette proportion va continuer à augmenter. Par ailleurs, comme nous ne sommes pas présents à Nantes, nous n’avons pas de grande métropole sur notre territoire. Il nous paraît donc intéressant de prendre pied dans la métropole bordelaise dont le potentiel de marché est important", expose le dirigeant. Par ailleurs, privilégier une implantation de proximité plutôt que de centraliser toute la logistique à La Roche-sur-Yon permettra à la Covap de réduire les navettes quotidiennes vers les différents sites et donc la pollution et les coûts liés à ces transports.

Automatisation

La nouvelle plateforme sera entièrement automatisée à l’image de ce qui a été fait à La Roche-sur-Yon. L’automatisation répond, en effet, à plusieurs problématiques rencontrées par la coopérative. "L’automatisation nous permet de limiter le nombre d’opérateurs à une période où il est très difficile de recruter et où la volatilité de la main-d’œuvre est impressionnante. Elle permet également de réduire les troubles musculosquelettiques. Ceux-ci ont disparu à La Roche-sur-Yon depuis que nous avons automatisé. Elle permet d’enrichir les postes et donc de mieux les rémunérer, tout en diversifiant le travail. Enfin, en diminuant les risques d’erreurs, elle sécurise la qualité de nos commandes auprès de nos clients", énumère Jean-Luc Feyfant, directeur général de la Covap. Le nouvel outil doit également permettre à la coopérative d’aborder la seconde étape de son développement en complétant son offre avec de nouveaux métiers, comme le revêtement intérieur pour les cuisines et salles de bains.

Absentéisme divisé par deux

En procurant des conditions de travail plus confortables aux salariés, l’automatisation s’inscrit également dans le nouveau système de management mis en place depuis trois ans à la Covap. Le matériel de bureau a été changé après la consultation d’un ergothérapeute, les locaux ont été rénovés, une naturopathe dispense massages et explications sur le sommeil, la diététique… Résultat : l’absentéisme a été réduit par deux durant la période. La Covap a également laissé davantage de latitude aux équipes pour aménager leur temps de travail et télétravailler jusqu’à 20 % du temps. "Nous nous sommes également équipés de douches, de vestiaires et d’appareils de sports pour favoriser la pratique sportive. Et nous constatons que les gens sont plus ouverts, plus créatifs, travaillent mieux", rapporte le dirigeant.

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