C'était un record. En 2019, le marché de l'immobilier tertiaire avait atteint un niveau très élevé dans la métropole nantaise, avec une demande placée en bureaux supérieure à 125 000 mètres carrés. En 2020, la dynamique de croissance de l'activité d'immobilier tertiaire a été lourdement touchée par la crise sanitaire et les confinements successifs, selon l'Agence d'urbanisme de la région nantaise (Auran) : activités d'agences immobilières stoppées, livraisons de bâtiments retardées, projets immobiliers d'entreprises mis en sommeil.
La périphérie moins pénalisée que le centre-ville
Conséquence : le volume de surfaces vendues ou louées en 2020 dépasse tout juste les 85 000 mètres carrés, ce qui représente un recul de 31 % par rapport à l'année précédente. Cette diminution massive se concentre principalement sur les deuxième et troisième trimestres de l'année 2020 et révèle des disparités d'évolutions par segment de marché. On constate que les secteurs périphériques ont été moins pénalisés que le centre-ville, que la sous-performance est principalement visible sur les locations mais qu'elle concerne peu les transactions de surface supérieure à 1 000 mètres carrés.
Le défi des nouvelles pratiques de travail
Les données de marché relatives aux six premiers mois de l'année 2021 semblent signer le retour à un rythme de transactions élevé, comparable à l'année 2019. Cependant de nouvelles données seront à prendre en compte dans les années qui viennent. De nouveaux défis dont l'ampleur est aujourd'hui incertaine auront un impact. Parmi eux, les nouvelles pratiques de travail (coworking, télétravail, flex-office…) sortent renforcées de la période de crise et pourraient être des vecteurs d'évolution du marché, prédit l'Auran.