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Fleury Michon : À l'assaut du marché des protéines végétales
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Fleury Michon : À l'assaut du marché des protéines végétales

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Le groupe Fleury Michon parie sur les aliments à base de protéines végétales. Six références ont fait leur apparition dans les linéaires.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Après avoir lancé une gamme de produits dits de "charcuterie végétale", il y a « une vingtaine d'années », Fleury Michon innove à nouveau en signant une gamme de produits à base de protéines végétales, appelée "Côté végétal". Commercialisée depuis octobre dernier dans le réseau GMS, elle se décline en six références (steak, pavés, émincés, falafels). Et, dès janvier prochain, une gamme de plats cuisinés sera proposée avec quatre références (couscous aux falafels, parmentier au cantal, curry indien aux légumes et riz, gratin de légumes et boulgour à la mozzarella). « D'autres nouveautés sont annoncées pour 2017 mais il est trop tôt pour en dire plus », fait savoir Patrick Le Rüe, directeur marketing du pôle libre service, qui ne souhaite pas non plus communiquer sur les niveaux des investissements réalisés. Il assure toutefois qu'ils ne sont pas importants.

Une diversification « osée »

« Nous observons depuis une dizaine d'années une baisse de la consommation de viande. Notre mission est de proposer une alternative aux flexitariens (consommateurs occasionnels de viande) qui souhaitent modifier leurs habitudes alimentaires ». Selon Patrick Le Rüe, « 25 à 30 % de la population française » serait ainsi concernée et la plupart de ces personnes le deviennent par respect pour la condition animale. Puis viennent le souci de la santé et les raisons environnementales. Ce dernier constate par ailleurs que les marques qui voguent sur la tendance ne parlent pas forcément à la consommatrice lambda. Une aubaine pour la marque vendéenne, présente dans « les trois quarts des foyers français », qui comptent bien faire la différence. Car les produits à base de protéines végétales n'auraient pas une très bonne image, selon Patrick Le Rüe, à cause de leur goût insipide. Pour Fleury Michon, il s'agit donc d'une stratégie de diversification « osée » et « un enjeu stratégique à long terme ». Car le marché du frais végétal est « un marché d'avenir, en forte croissance », s'enthousiasme-t-il. Mais un marché encore peu significatif dans l'Hexagone. « Si le taux de pénétration est de 36 % aux États-Unis, nous en sommes encore loin en France où le frais végétal représente environ 1.200 tonnes (contre 500.000 tonnes pour la charcuterie). Mais cet engouement pour les protéines végétales va perdurer dans lesvingt prochaines années ».

Privilégier la filière française d'approvisionnement

Fleury Michon s'approvisionne en Amérique du Sud d'où il importe du soja à identité préservée (non modifié génétiquement). « Il n'existe pas de filière en France mais ça se met progressivement en place ». Les protéines de pois et de blé sont, quant à elles, d'origine française. Le Vendéen se donne pour objectif de privilégier la filière locale pour le soja. « Dès que l'on sera en capacité d'assurer des approvisionnements réguliers, on le fera », assure Patrick Le Rüe.

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