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« Comme beaucoup d’entrepreneurs, je pensais qu’un burn-out ne pouvait pas m’arriver »
Témoignage Loire-Atlantique # Santé

« Comme beaucoup d’entrepreneurs, je pensais qu’un burn-out ne pouvait pas m’arriver »

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A l’automne 2017, Bruno Berberes est victime d’un burn-out. Le dirigeant ligérien raconte sa descente aux enfers.

Bruno Berberes, dirigeant en phase de rebond : « Ce burn-out, c’est la concrétisation de vingt années d’addiction au travail et d’oubli de soi-même ». — Photo : Bruno Berberes

Après des études d’ingénieur et un parcours de huit ans au sein de grandes entreprises, Bruno Berberes fonde en 2006 sa société de travaux publics à Ligné, en Loire-Atlantique. Celle-ci emploie jusqu’à vingt-quatre salariés pour un chiffre d’affaires de trois millions d’euros. « Pendant plus de quinze ans, j’ai travaillé entre douze et quatorze heures par jour, sans jamais envisager que je pourrais être un jour victime d’un burn-out. C’est dans l’ADN des entrepreneurs que d’être dans le déni, de ne pas être capable de se dire que cela ne va pas », témoigne Bruno Berberes.

Pourtant, à l’automne 2017, le dirigeant ligérien est victime d’un burn-out. Professionnellement, la période est on ne peut plus compliquée : le chef d’entreprise place sa société en redressement judiciaire, avant de la céder à la barre du tribunal de commerce deux mois plus tard. « C’est mon corps qui a lâché le premier. Quarante-huit heures après, j’ai eu comme une révélation et compris qu’il s’agissait d’un burn-out », raconte Bruno Berberes.

Le résultat de 20 ans d'addiction au travail

Avec le recul, celui-ci relève cependant des signes d’alerte qui auraient dû l’alerter : perte de motivation, fragilité psychologique, lassitude du métier… « Après, c’est la dégringolade. On perd sa capacité de travail, de réflexion. On est incapable de prendre une décision, de faire face à une discussion houleuse… Ajoutez à cela une procédure de divorce », confie le dirigeant qui ajoute : « Ce burn-out, c’est la concrétisation de vingt années d’addiction au travail et d’oubli de soi-même. »

Un contrat à durée déterminée d’un an et l’accompagnement par un psychiatre, ainsi que par un hypnothérapeute, permettent à Bruno Berberes de reprendre pied, sans recourir aux médicaments. Aujourd’hui accompagné par l’association 60 000 Rebonds, il réfléchit à un nouveau projet entrepreneurial. Celui-ci sera « forcément différent, mais avec une envie d’entreprendre retrouvée ».

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