C’est la quête d’une « indépendance professionnelle » qui mène Foad Akil, 32 ans, à l’entrepreneuriat. Né dans les quartiers nord de Clermont-Ferrand, il entre à l’ESC Clermont, puis travaille comme commercial chez Nestlé et Henkel. En 2018, il saute le pas et lance Joobeez, une plateforme de mise en relation entre particuliers pour l’échange de services contre rémunération.
« Le manque de réseau est le principal obstacle. On ne sait pas toujours vers qui se tourner. Sans les codes sociaux, c’est beaucoup plus délicat », avance-t-il, déplorant que « l’étiquette de jeune de banlieue soit un frein supplémentaire ».
Un coup de pouce insuffisant
En 2015, lauréat du New Deal Digital, un concours de la région Auvergne, il bénéficie d’une résidence en coworking de six mois : « Ça m’a mis le pied à l’étrier et m’a permis de lancer mon premier projet, que j’ai ensuite fait pivoter. Je pensais qu’il serait plus facile de faire des rencontres professionnelles et de partager autour de nos projets. Aujourd’hui, je déchante. » Encore en recherche de financements pour déployer sa plateforme, Foad Akil regrette que « tout soit concentré à Lyon ».