Atlanta : En quête de millions pour une molécule
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Atlanta : En quête de millions pour une molécule

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Biotechnologies Pour amener sur le marché l'un de ses candidats médicaments, la PME nantaise Atlanta espère lever plus de 10 millions d'euros.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Les mécanismes de la levée de fonds, Ronan Le Bot commence à les connaître. Le P-dg de la société de biotechnologies Atlanta, qui emploie 39 salariés à Nantes, a déjà plusieurs tours de table à son actif, le dernier, de 1,4 million d'euros, datant de 2015. Comptant déjà près de 40 actionnaires à son capital, ce docteur en pharmacie s'apprête à mettre les bouchées doubles.




Un « transport » pour médicaments

Il espère lever dans les prochains mois plus de 10 millions d'euros pour parvenir à mettre sur le marché le premier produit porté par l'une des trois filiales d'Atlanta, la société de recherche Atlanthera. Celle-ci est en train de développer une molécule permettant de transporter des médicaments dans l'os. Actuellement réalisés sur des chiens malades, les tests portent sur les tumeurs osseuses primitives. S'ils s'avèrent concluants, Atlanthera devrait tester le produit chez l'homme en 2017, un processus aussi réglementé que coûteux. Pour mener à bien ses recherches commencées en 2008, Ronan Le Bot projette de lever plus de 10 millions d'euros. Dans un premier temps, il espère collecter deux millions d'euros à partir de ce mois d'avril. Ce tour de table doit être complété durant l'été par une campagne de crowdfunding visant à faire entrer entre 400.000 et 500.000 euros supplémentaires. En 2017, le chef d'entreprise envisage de lever une somme beaucoup plus conséquente, comprise entre 8 et 10 millions d'euros.




Sur le marché dans cinq ans ?

Au mieux, la mise sur le marché d'un médicament traitant les tumeurs osseuses pourrait intervenir dans cinq ans. Ronan Le Bot espère que sa technologie permettra d'amener dans un second temps d'autres principes actifs dans l'os, comme des antibiotiques ou un anti-inflammatoire. S'il cherche plusieurs millions d'euros pour financer ses recherches, le chef d'entreprise ne compte pas non plus les mener seul. « Dans l'idéal, je projette de vendre des licences à des industriels et de faire ensuite du co-développement avec eux. Car parvenir à mettre un médicament sur le marché, ça coûte des millions et des millions d'euros. Et une PME comme la nôtre est en "cash burn" permanent », expose Ronan Le Bot qui confie avoir initié des contacts avec des groupes de pharmacie. Pour l'instant, Atlanthera ne réalise pas de chiffre d'affaires, contrairement aux deux autres filiales d'Atlanta, qui proposent aux industriels de la pharmacie et de la cosmétique des prestations de services en chimie (Atlanchim Pharma) et en biologie (Atlantic Bone Screen).

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(Saint-Herblain) P-dg : Ronan Le Bot 39 salariés 1,2 millions d'euros de CA en 2015 02 51 78 98 76 www.atlanthera.com

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