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Airbus, Manitou, Lacroix : les investissements qui marqueront 2022 en Loire-Atlantique/Vendée
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Airbus, Manitou, Lacroix : les investissements qui marqueront 2022 en Loire-Atlantique/Vendée

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De nombreux investissements sont en cours en Loire-Atlantique et en Vendée, avec notamment des projets liés aux énergies nouvelles : un nouveau centre de développement pour un avion à hydrogène, des projets éoliens offshore et la construction d’un cargo à voiles de 136 mètres.

Le groupe Airbus a annoncé en juin dernier la création, à Nantes et à Brême (Allemagne), de deux centres de développement "zéro-émission" — Photo : Airbus

- Airbus

Airbus crée un centre de développement à Nantes pour son avion à hydrogène

Le groupe Airbus a annoncé en juin 2021 la création, à Nantes et à Brême (Allemagne), de deux centres de développement « zéro-émission » qui travailleront sur les réservoirs métalliques à hydrogène, Leur objectif sera de fabriquer des réservoirs cryogéniques à des coûts compétitifs pour réussir le lancement de l’avion ZEROe sur le marché et d’accélérer le développement des technologies de propulsion à l’hydrogène. Le site de Nantes a été choisi, entre autres, pour ses compétences en matière d’intégration de structures métalliques liées au caisson central de voilure, qui sert parfois de réservoir central. Le futur centre nantais pourra s’appuyer sur les infrastructures et les compétences du Technocentre de Nantes. Les deux centres de développement seront opérationnels d’ici à 2023 pour construire les réservoirs d’Airbus. Le premier essai en vol est prévu pour 2025.

L’éolien offshore pousse en Loire-Atlantique et en Vendée

Les deux projets de parcs éoliens offshore de Loire-Atlantique et de Vendée continuent d’évoluer. Les fondations sont en cours d’installation pour celui situé à Saint-Nazaire, le premier du genre en France, composé de 80 éoliennes réparties sur une surface totale de 78 kilomètres carrés. Il devrait fournir, d’ici à fin 2022, la consommation annuelle de 720 000 personnes soit 480 mégawatts. Le second projet, situé entre les îles d’Yeu et de Noirmoutier sera composé de 62 éoliennes, assemblées par les 750 salariés prévus pour la future usine Siemens Gamesa au Havre, qui devrait commencer son activité au premier semestre 2022. La puissance totale prévue est de 496 mégawatts sur une surface de 83 km². Contesté, le projet, dont la mise en service est prévue à l’horizon 2025, fait actuellement l’objet de trois recours devant le conseil d’État, dont un déposé en août dernier. Chaque opération va nécessiter environ 2 milliards d’euros d’investissements.

Les deux projets de parcs éoliens offshore de Loire-Atlantique et de Vendée continuent d’évoluer — Photo : @DR

- Lacroix

Lacroix veut doubler de taille en moins de cinq ans

Présidée par Vincent Bedouin, l’ETI nantaise Lacroix (441 de CA en 2020, 4 200 salariés) a présenté en avril un plan d’investissement prévoyant un objectif de chiffre d’affaires de 800 millions d'euros en 2025 pour lequel elle a levé 44,3 millions d'euros en septembre. Le groupe veut continuer à muscler ses trois activités, à savoir la conception et la fabrication d’équipements électroniques, la réalisation d’équipements technologiques et d’internet des objets pour les villes (éclairage, voiries intelligentes…) et les équipements de gestion des infrastructures d’eau et d’énergie. L’entreprise prévoit de multiplier par deux ses dépenses de R & D pour développer davantage ses propres produits en déposant une vingtaine de brevets par an. Le groupe, qui compte actuellement dix sites de production dont quatre en France, devrait achever en fin d’année les travaux de la future usine Symbiose de sa filiale Electronics à Beaupré-en-Mauges (Maine-et-Loire), un projet 4.0 représentant une vingtaine de millions d’euros d’investissement. Enfin, Lacroix envisage un renforcement de son activité à l’export avec l’objectif d’y réaliser 70 % de son activité, prioritairement en Allemagne et aux États-Unis.

Vincent Bedouin, PDG de Lacroix — Photo : Groupe Lacroix

- Bouyher

La fonderie Bouhyer portée par les plans de relance

Les différents plans de relance en Europe profitent à la fonderie Bouhyer. Cette entreprise installée à Ancenis est spécialisée dans la fabrication de contrepoids pour des engins mobiles de levage, les grues, pelleteuses, nacelles ou encore matériels agricoles. Autant d’équipements qui ont le vent en poupe avec la reprise économique post-Covid et la politique d’investissement des États européens. Exportant 90 % de ses contrepoids, l’entreprise de 310 salariés va injecter 20 millions d’euros dans ses usines d’Ancenis et de Revin (Ardennes). De quoi accroître de 25 % les capacités de production, mais aussi de moderniser le process industriel et d’améliorer l’empreinte environnementale.

Le groupe Bouhyer espère accroître de 25 % les capacités de production, grâce à l’aide du Plan de Relance — Photo : Bouhyer

- Fleury Michon

Fleury Michon va investir 120 millions d’euros sur cinq ans

L’ETI familiale vendéenne Fleury Michon, géant de l’agroalimentaire (735 M€ de chiffre d’affaires en 2020, 3 800 salariés) a confirmé en mai dernier son intention d’investir 120 millions d’euros sur cinq ans. Dans le détail, 90 millions seront consacrés à la transformation des outils de production sur l’ensemble des 11 sites de production français (dont 8 en Vendée) et pour participer à la transition écologique, notamment sur le sujet de l’emballage ; 15 millions pour l’innovation, afin d’accélérer le lancement de nouveaux produits (avec un accent sur le « sans nitrite ») et 15 millions dédiés à l’accélération du digital pour accompagner les évolutions d’achats des clients et consommateurs avec des investissements prévus sur le drive et la filiale spécialisée dans la livraison de repas en entreprise. Un premier plan d’investissement de 5,3 millions d’euros est en cours. Il mêle recherche et développement et modernisation de son outil de production et a été soutenu par France Relance à hauteur de 1,63 million d’euros.

Le groupe Fleury Michon va investir 120 millions d’euros dans ses 11 sites de production français dans les 5 ans — Photo : Cyril Raineau

- Tetra Pak

Tetra Pak consacre 100 millions d’euros à son site de Châteaubriand

Le groupe suédo-suisse Tetra Pak (10,8 Md€ de chiffre d’affaires, 25 000 salariés), spécialisé dans le conditionnement de produits alimentaires, a annoncé en juin dernier un plan d’investissement de 100 millions d’euros pour moderniser et étendre son usine de Châteaubriant (Loire-Atlantique). L’investissement permettra d’accompagner la transition de l’usine vers la production de bouchons attachés à l’emballage d’ici à 2024, afin de se conformer à la directive européenne sur les plastiques à usage unique. Le site de Châteaubriant qui emploie 106 salariés, a aujourd’hui la capacité de produire 4,6 milliards de bouchons par an sur une surface de 31 000m². Tetra Pak va remplacer 10 des 19 lignes de production existantes entre 2022 et fin 2023 (40 millions d'euros), étendre son site industriel (9 millions d'euros) et construire dix nouvelles lignes de fabrication de bouchons (50 millions d'euros) d’ici à 2022. Ce projet d’extension s’accompagne de la création d’au moins 30 nouveaux postes, dont 25 en 2022, soit une hausse de 28 % de l’effectif actuel du site de Châteaubriant.

Tetra Pak investit dans son site de Chteaubriand — Photo : tetra Pak

- Neoline

Neoline planche sur un cargo à voiles

Pour construire son premier cargo à voiles de 136 mètres de long à propulsion vélique, l’armateur nantais Neoline a annoncé en juin 2021 avoir retenu l’offre portée par Neopolia, le réseau fédérant 240 entreprises des Pays de la Loire. Dans le tour de table de ce projet, l’entreprise nantaise a été rejointe en juin 2020 par l’armateur havrais Sogestran, qui sera l’investisseur de référence. La Région Pays de la Loire soutient le projet, qui devrait mobiliser 300 équivalents temps plein, via un prêt de 1,3 million d'euros octroyé à Neoline Développement en mai 2021. La construction devrait débuter dans les prochains mois pour une mise en service au premier semestre 2024.

L’armateur nantais Néoline a retenu l’offre portée par Neopolia, le réseau fédérant 240 entreprises des Pays de la Loire — Photo : Neoline

Clean Cells fait pousser des laboratoires en Vendée

Vaisseau amiral du groupe vendéen Clean Biologics (comprenant aussi Naobios à Saint-Herblain et Biodextris au Canada), Clean Cells, sous-traitant pour l’industrie pharmaceutique (112 collaborateurs, 10 M€ de chiffre d’affaires), a posé en septembre dernier la première pierre d’un nouveau site à Montaigu (Vendée), vingt et un ans après sa création. Presque 20 millions d'euros ont été mobilisés pour construire ces nouveaux laboratoires de 5 300 m2 et le futur siège social de l’entreprise, spécialisée dans le contrôle qualité de produits biopharmaceutiques et la production de banques de cellules. L’objectif de l’entreprise est de quadrupler les capacités d’analyse et de production de ses médicaments avec, en toile de fond, une souveraineté européenne voire française dans leur lieu de fabrication. Le transfert des équipes et matériels de son site actuel est programmé pour septembre 2022. Le projet devrait s’accompagner de la création progressive de 80 nouveaux emplois d’ici à l’été prochain.

- Akena

Akena multiplie les projets pour soutenir sa croissance

Le fabriquant vendéen d’extensions extérieures en aluminium Akena, dont le siège est situé à La Roche-sur-Yon, se porte bien malgré la pénurie des matières premières. En juillet dernier, le dirigeant Christophe Chabot (en photo) annonçait un chiffre d’affaires prévisionnel de 175 millions d’euros en 2021. Regroupant 1 050 salariés, l’industriel a investi 11 millions d’euros en 2020 dans la construction d’une seconde unité de production de près de 8 000m² sur son site historique de Dompierre-sur-Yon. Largement automatisée et opérationnelle en septembre 2021, cette usine doit renforcer les capacités de production du groupe en pergolas, dont 3 000 devraient être posées cette année, soit un doublement sur un an. Cet investissement porte à 50 000m² (dont la moitié en Vendée) la surface de production du groupe, qui dispose actuellement de dix usines dont neuf en France. Il prévoit d’autres implantations à Beauvais (Oise) en 2022 et en région lyonnaise. Déjà présent en Espagne, il ouvrira une nouvelle filiale italienne, opérationnelle en fin d’année.

Christophe Chabot, dirigeant d’Akena — Photo : Jéromine Doux - Le Journal des Entreprises

- Manitou

Manitou investit 80 millions d'euros sur trois sites dont deux en Pays de la Loire

Le fabricant d’engins de manutention Manitou (4 600 salariés, 1,6 milliard d’euros de chiffre d’affaires) a annoncé en avril 2021 son souhait d’investir 80 millions d’euros sur cinq ans pour développer trois de ses sites. La somme englobe le réaménagement et l’extension de ses usines de production de chariots télescopiques d’Ancenis (Loire-Atlantique), où se situe son siège social, et de Laillé (Ille-et-Vilaine) ainsi qu’une nouvelle usine de nacelles à Candé (Maine-et-Loire) dont l’activité devait débuter en novembre, dans laquelle le groupe a investi 26 millions d'euros pour un équipement de 18 000 m². Après avoir initié en 2019 l’électrification de ses différentes gammes, Manitou est désormais tourné vers l’hydrogène pour ses chariots télescopiques et nacelles. La nouvelle feuille de route de l’industriel, présentée en janvier, prévoit un objectif de chiffre d’affaires de 2,5 milliards d’euros en 2025. Une enveloppe de 460 millions d'euros d’investissements est prévue sur la durée du plan.

Manitou investit sur ses sites d’Ancenis et de Laillé (Ille-et-Vilaine) — Photo : Florent Godard

- Sodebo

Sodebo envisage une vaste extension de son usine vendéenne

Le géant vendéen de l’agroalimentaire Sodebo (2 500 salariés,

428 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020) pourrait opérer une extension de son usine de Saint-Georges-de-Montaigu, où se situe également son siège depuis sa création en 1973. En avril dernier, les élus de la communauté de communes locale ont émis un avis favorable à l’enquête publique ouverte par le préfet suite à la demande d’autorisation environnementale déposée par l’entreprise. Elle envisagerait de créer une unité de production pour son activité traiteur en 2022 et d’agrandir sa plateforme logistique en 2023. En 2025, elle axerait sur la création d’une usine spécialisée dans les emballages ainsi qu’un second entrepôt logistique, avant d’ouvrir une seconde unité de production traiteur en 2030. Le périmètre du site passerait ainsi à 110 hectares (contre 63 en 2005 avant des extensions en 2017) et l’effectif salarié grimperait à 3 600 personnes à l’horizon 2030 (contre 2 500 aujourd’hui). La production quotidienne de produits finis passerait de 391 tonnes (moyenne de 2018) à 832 en 2030. Si Sodebo entretient le flou sur ses réelles ambitions, l’entreprise prévoit de recruter 242 CDI en 2021.

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