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VitaDX lève 1,6 million d'euros pour mieux diagnostiquer le cancer
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VitaDX lève 1,6 million d'euros pour mieux diagnostiquer le cancer

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Biotech spécialisée dans le diagnostic précoce et automatisé du cancer, VitaDX vient de boucler sa deuxième levée de fonds d'1,6 million d'euros, auprès de Go Capital, Auriga et deux investisseurs privés. L'entreprise basée à Rennes et Paris va pouvoir finaliser son essai clinique pour mettre sur le marché son premier produit.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Jacques Le Bozec l'avait confié : il se lancerait dans un nouveau projet après la vente de Vitalitec en 2014. Sa nouvelle entreprise s'appelle VitaDX International. Elle vient de lever 1,6 million d'euros auprès du fonds parisien Auriga IV Bioseeds, ainsi que de deux investisseurs privés et du nouveau fonds Go Capital Amorçage 2 (dont c'est la troisième participation avec Blacknut et Sweetch Energy). Jacques Le Bozec est devenu, en 2015, président du conseil d'administration de cette biotech. L'entreprise avait déjà réalisé un premier tour de table d'1,2 million auprès de business angels.

Dépistage simple et fiable du cancer

VitaDX développe une nouvelle technique de diagnostic précoce du cancer par l’exploitation de l’imagerie de fluorescence. Son premier produit, VisioCyt, est dédié à la détection du cancer de la vessie sur simple analyse d’urine. Une technique non-invasive, à forte sensibilité, avec un système automatisé d’interprétation par le biais de l'intelligence artificielle. Aujourd'hui, la détection de cellules cancéreuses se fait à l'œil nu, avec plus ou moins de réussite.

Avec sa dernière opération financière, VitaDX va pouvoir finaliser son essai clinique, commencé en janvier 2017 en France et en Belgique. La biotech compte également valider les performances de son logiciel algorithmique VisioCyt et affiner sa stratégie d’accès au marché. Un marché estimé à un milliard d’euros pour des diagnostics facturés entre 100 et 150 euros par analyse, soit huit à dix millions d’analyses par an. Dans un premier temps, la solution de VitaDX se superposera à ces tests, mais a bien vocation à les remplacer à horizon de 5 à 8 ans pour devenir leader du marché. « Cette levée de fonds permettra à la société de poursuivre le développement de VisioCyt en vue de sa commercialisation prévue début 2020 (avec le marquage CE, NDLR), au bénéfice des laboratoires d’anatomopathologie, des urologues et des patients », précise le dirigeant breton Jacques Le Bozec, associé à Allan Rodriguez, directeur général.

Objectif : créer son propre laboratoire à Rennes

VitaDX compte aujourd'hui quatorze personnes dont deux à Rennes, son siège social. Le reste est à Paris où la société se base sur des travaux de recherche, depuis dix ans, au sein des Hôpitaux de Paris (AP-HP), de l’Université Paris-Sud et du CNRS. Elle vient de signer un contrat de transfert de technologie sur le traitement automatique des images avec l'Onera et la SATT de Paris-Saclay.

À plus long terme, VitaDX souhaite développer son propre laboratoire d'analyse. « Il faut qu’il soit basé à Rennes ! Nous voulons ancrer notre société de plus en plus en Bretagne qui nous soutient depuis le début », insiste Allan Rodriguez. Elle réalisera quelques embauches à la marge d'ici à 2020, puis d'autres sans doute plus nombreuses alors, pour sa commercialisation.

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