
« Comme dit Alain Le Roch, qui a son propre fonds personnel Kreizig Invest, "l’expérience c’est ce qu’on paye pour savoir". Le principal élément de décision pour nous, ce sont les porteurs de projet, leur personnalité et leur capacité à endosser le costume de chef d’entreprise. C’est dans l’adversité que l’on arrive à identifier le vrai caractère entrepreneurial des individus.
Ensuite, comme autre marqueur important, nous avons le secteur. Chez Kreizig, nous sommes assez sectoriels et investissons davantage dans la santé et les biotech. Il y a aussi le potentiel du projet. Nous savons prendre des risques, si en face il y a un potentiel de développement important. Enfin, nous privilégions clairement les entreprises qui ont déjà rencontré leur marché. C’est-à-dire que le dirigeant a déjà démontré sa capacité à vendre. Les retours du marché sont essentiels pour qualifier la pertinence d’un projet.
De l'importance de l'écosystème
Nous avons un écosystème extrêmement bien doté sur le territoire, peut-être même pléthorique, qui intervient avant que nous, investisseurs, ne soyons sollicités. Des acteurs comme Réseau Entreprendre, Bpifrance… Nous comptons sur eux pour faire émerger les plus beaux projets, les plus prometteurs, avec beaucoup d’éléments qui ont été "dérisqués".
Il appartient aussi aux structures d’accompagnement de bien orienter les entreprises sur la pertinence de leur modèle et de la personne qui porte le projet. Un porteur de projet qui n’aura pas à son arc l’ensemble des compétences qu’on attend de lui n’arrivera pas à lever des fonds. »