Fondation Rennes 1 : « Partenariats dynamisés entre entreprises et universités »

Fondation Rennes 1 : « Partenariats dynamisés entre entreprises et universités »

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Avec près de 65.000 étudiants, Rennes est reconnue pour le sérieux et la diversité de ses formations. Elle essaie de plus en plus de faire le lien entre universités et entreprises, grâce notamment à la Fondation Rennes 1, qui a 5 ans. Et cela crée de l'émulation !
— Photo : Le Journal des Entreprises

Rennes est le premier pôle d'enseignement supérieur et de recherche du Grand Ouest, avec 63.229 étudiants, d'après la dernière étude de l'Audiar (agence d'urbanisme et de développement intercommunal de l'agglomération rennaise), de décembre 2014. « 42.000 sont inscrits en université ou en IUT, et 11.000 fréquentent une des 17 grandes écoles de la métropole, précise Sophie Langouët-Prigent, vice-présidente de la Fondation Rennes 1. C'est +10,2 % par rapport à 2004. Une belle dynamique ». La Fondation Rennes 1 surfe d'ailleurs sur cet atout de Rennes, en mettant de plus en plus en relation étudiants et entreprises, pour faire avancer la R & D et donc développer les entreprises et l'emploi issu de savoirs et savoir-faire universitaires.




Plus de projets collaboratifs

Rennes compte en effet 1.900 doctorants, dont certains sont récompensés, dans différentes disciplines : mathématiques et télécom, physique-chimie, sciences éco-gestion-droit, et vie-agro-santé. « En 2014, deux thèses ont été récompensées en droit, et les doctorants sont sur le point de créer leur entreprise, explique Sophie Langouët-Prigent, pour qui l'innovation est présente dans tous les domaines. Nous avons une excellente académie, où nous voyons émerger de plus en plus de projets collaboratifs. Les mathématiques par exemple s'ouvrent aux entreprises ». C'est le cas récemment avec Sanden, qui a travaillé avec des mathématiciens de Rennes 1 sur de la modélisation, pour le coeur de métier de cette entreprise japonaise installée à Tinténiac : les climatiseurs. « Cela leur fait gagner du temps, et c'est du gagnant-gagnant », estime la vice-présidente de la fondation.




Plus d'innovation partout

Biotrial, membre fondateur de la Fondation Rennes 1, a mis en place également un laboratoire commun, pour « être facilitateur, travailler ensemble ». Car l'objectif de cette fondation est bien « de promouvoir la recherche, d'améliorer l'insertion professionnelle, et de développer l'international ». Les rapprochements pluridisciplinaires ont pour l'instant donné naissance à quatre chaires (dont une est en constitution) : économie de innovation, environnement et innovation, habitat intelligent et innovation, RSE-compétitivité-territoire et innovation. « On est tous complémentaires, estime Sophie Langouët-Prigent, également directrice de recherche à l'Inserm. Les universités se nourrissent auprès des entreprises pour que leurs travaux de recherche soient concrets, et les entreprises se nourrissent de ces travaux pour innover. Le dirigeant a compris que le chercheur n'était pas un savant fou et qu'il y a des avantages intéressants à embaucher un docteur. Un seul objectif : le développement économique ! »




Plus de dépôts de brevets

Grâce à la rencontre entre les laboratoires et les entreprises, le nombre des dépôts de brevets est en augmentation sur la métropole (244 déposés à l'Inpi en 2012). Rien qu'à Rennes 1, on est passé de 7 à 22 entre 2012 et 2014. Parmi les labos les plus actifs, on trouve l'Irisa, l'IETR, l'ISCR, « qui est la plus grosse unité CNRS de chimie de France en nombre de chercheurs. Ici, on a un bel écosystème, car on a des technopoles qui fonctionnent bien, le climat de réseau fonctionne en bonne intelligence », constate Sophie Langouët-Prigent.




Plus de contrats

En cinq ans d'existence, la Fondation Rennes 1 a permis « de dynamiser les partenariats entre entreprises et universités, constate sa vice-présidente. Nous nous appuyons sur ce qui existe, et nous faisons office de guichet unique pour nos membres, qui sont plus de 150 aujourd'hui. Ces deux dernières années, nous avons aussi multiplié par six le nombre de stages de nos étudiants au sein des entreprises membres de la fondation. Les contrats université-entreprises sont en augmentation, étant passés de 82 en 2013 à 92 en 2014 sur Rennes 1, et les prestations de services de 61 à 78 en un an. Au total, cela représente 7 millions d'euros de contrats, contre 3 millions il y a un an », conclut Sophie Langouët-Prigent.