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Comment le Groupe BA est devenu une ETI en se rapprochant d'Alstef
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Comment le Groupe BA est devenu une ETI en se rapprochant d'Alstef

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En se rapprochant de l'orléanais Alstef, le groupe BA, à Mordelles (Ille-et-Vilaine), est devenu une entreprise de taille intermédiaire. Grâce à ce nouveau statut d'ETI, elle a remporté de nouveaux marchés, plus conséquents, et grandit aujourd'hui à l'international.

Jean-Luc Thomé, directeur général de B2A Technology — Photo : B2A Technology

En 2017, le groupe BA (BA Systèmes, BA Healthcare et BA Services) était une PME bretillienne en croissance de 15 % par an, employant 240 salariés. Sur la liste de ses clients, des grosses entreprises comme L’Oréal, Colgate ou Candia. « Mais pour remporter des marchés plus importants et nous développer à l’international, nous devions grossir considérablement, afin de peser face à des concurrents de plus en plus gros, souvent d’origine allemande ou asiatique, raconte Jean-Luc Thomé, directeur général de B2A Technology. Pour remporter des marchés, notamment au grand export, nous devions dépasser les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. » Jean-Luc Thomé rapproche alors le groupe BA du groupe orléanais Alstef (250 salariés).

Les deux entreprises travaillent déjà main dans depuis longtemps pour remporter des marchés nécessitant leurs compétences complémentaires. BA fournit des solutions automatisées et de robotique clés en main pour les domaines aéroportuaire (45 % du CA), intralogistique (50 %) et médical (5 %). L’activité d’Alstef, elle, est concentrée sur de la logistique interne à l’entreprise. Ensemble, ce groupe, B2A Technology, pèse 105 M€ de CA et 550 salariés. « Passer au stade d’ETI par un rapprochement n’est pas plus compliqué que de rapprocher deux petites entreprises, considère Jean-Luc Thomé. Il faut coordonner nos systèmes d’information, notre politique RH, se donner une synergie, pour ressortir le meilleur des deux process. »

« Le chef d’entreprise sort de sa zone de confort »

Pour y parvenir, BA s’était inscrite au programme Accélérateur d’ETI de Bpifrance, « pour réfléchir sur la stratégie à long terme et la gouvernance de l’entreprise. Passer de PME à ETI c’est aussi, pour le chef d’entreprise, sortir de sa zone de confort ! Alors échanger avec d’autres dirigeants qui ont déjà passé le cap peut aider. Le réseau est très important ». Le dirigeant d’une ETI ne fait en effet plus exactement le même travail que le dirigeant d’une PME : « on pilote des personnes qui pilotent des entreprises, mais plus des personnes qui travaillent concrètement dans l’entreprise. Cela permet à tous de monter en compétence aussi. Pour cela, il faut apprendre à déléguer davantage ».

Deux nouveaux marchés remportés en Amérique

Depuis qu’elle fait partie des ETI, B2A a remporté deux nouveaux marchés, à Montréal (L’Oréal) et Mexico (Colgate). « Être une ETI nous a donné de la crédibilité sur le continent américain. Nous avons les ressources nécessaires pour recruter sur place et réaliser des opérations à l’export ».

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