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Méo-Fichaux veut passer le cap des 200 millions d'euros en 2020
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Méo-Fichaux veut passer le cap des 200 millions d'euros en 2020

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Le torréfacteur nordiste Méo-Fichaux poursuit sa croissance. Ce groupe familial vise en 2020 un chiffre d'affaires de 200 M€, contre 140 M€ en 2017. Il mise pour cela sur la croissance de la capsule, l'essor du café bio et enfin le développement de sa marque propre, Cafés Méo.

En 2017, le torréfacteur nordiste Méo-Fichaux a investi 8 M€ dans une nouvelle ligne de production de capsules, un produit en croissance de 20 % par an — Photo : Elodie Soury-Lavergne / Le Journal des Entreprises

Le torréfacteur nordiste Méo-Fichaux continue à prendre de l'ampleur. Après avoir réalisé en 2017 un chiffre d'affaires de 140 M€, avec 250 salariés, l'ETI familiale compte atteindre le cap des 200 M€ dès 2020. Le groupe fait ainsi figure d'exception sur un marché détenu à 75 % par deux multinationales. "Il n'y a pas beaucoup d'entreprises familiales dans notre secteur", souligne Gérard Meauxsoone, co-dirigeant du groupe. Il ajoute : "Il reste en France une centaine de petits torréfacteurs, mais qui ont une clientèle locale ou régionale".

Accélérer sur la marque Méo

Le chiffre d'affaires de Méo-Fichaux est réalisé à 60 % avec des marques de distributeurs et à 40 % avec ses propres marques, parmi lesquelles figurent les Cafés Méo. Cette marque, qui fête ses 90 ans cette année, représentait un CA de 16 M€ en 2017. "Cafés Méo a multiplié son chiffre d'affaires par 4 en six ans", souligne Gérard Meauxsoone. L'objectif du groupe est de porter ce chiffre à 20 M€ en 2020, en améliorant notamment sa diffusion nationale. "La marque Méo est déjà présente partout, mais pas forcément avec la profondeur de gamme souhaitée. Nous sommes dans 6 magasins sur 10 en France", indique Pascal Leleu, directeur commercial du groupe. Il précise : "Nous sommes en discussion pour entrer chez Système U, ce qui nous ferait gagner 860 magasins d'un coup". Le torréfacteur espère également développer sa marque Cafés Méo à l'international, qui ne représente que 5 % du chiffre d'affaires. "C'est difficile d'exporter le café, car chaque pays a ses habitudes de consommation, mais nous misons pour cela sur la capsule, qui est un système universel", explique Gérard Meauxsoone. Le torréfacteur démarre la commercialisation au Maroc de capsules Café Méo bio et indique avoir un projet du côté du Mexique.

S'appuyer sur le développement des capsules

Pour poursuivre sa croissance globale, le groupe mise sur les capsules : un produit en croissance de près de 20 % par an et sur lequel le torréfacteur possède un certain savoir-faire. "En 2013, nous étions le deuxième ou troisième intervenant à démarrer sur le marché des capsules. Aujourd'hui, nous en sommes à la quatrième génération. Avec les marques propres et les marques de distributeurs, nous détenons 60 % des parts du marché de la capsule compatible Nespresso ", indique Gérard Meauxsoone. L'année dernière, le groupe a d’ailleurs investi 8 M€ dans une nouvelle ligne, lui permettant de sortir 1 000 capsules à la minute. Le torréfacteur produit actuellement 200 millions de capsules par an et affiche une capacité deux fois supérieure. Il s'apprête d'ailleurs à lancer une nouvelle capsule biodégradable et hermétique, pour répondre à une tendance du marché.

Miser sur le bio

Méo-Fichaux mise également sur une autre tendance, celle du bio, que ce soit pour la capsule ou le grain moulu. "Le bio représente 25 % de notre production et la marque Cafés Méo se positionne comme n°1 sur le retail en bio ", indique le co-dirigeant. Méo-Fichaux possède deux sites de productions, situés à Lille et La Madeleine. Le groupe s'apprête à lancer une marque spécifique pour les magasins bio, qui rechignent à vendre les marques installées dans la distribution classique.

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