Le groupe Maisonneuve vient d’être placé en liquidation judiciaire. Basé à Villeneuve-d’Ascq (Nord), ce constructeur de maisons individuelles emploie 90 salariés. La présidente du groupe, Priscilla Saunier, a tenu à annoncer elle-même la nouvelle, à travers une vidéo postée sur son compte LinkedIn.
La mine défaite, la dirigeante revient dans cette vidéo sur les événements qui ont mené le groupe à la faillite : « Il y a un an, trois de nos garants ont déposé le bilan, entraînant pour nous de grandes difficultés, car un constructeur a besoin de garants pour ouvrir des chantiers. » Durant toute l’année 2018, Priscilla Saunier a donc cherché de nouveaux partenaires, en vain. « Il en manque la moitié pour poursuivre notre production », indique-t-elle. Faute de pouvoir lancer des chantiers, Maisonneuve s’est donc retrouvé en cessation de paiement, puis en liquidation judiciaire.
Deux années de mesures pour dynamiser l’entreprise
Arrivée à la tête du groupe il y a un peu plus de deux ans, Priscilla Saunier a mis en œuvre plusieurs mesures pour redresser une situation déjà compliquée. « Lorsque j’ai repris l’entreprise en 2016, elle était en difficultés financières depuis quelques années », dévoile la dirigeante, avant d’ajouter que celle-ci était aussi « soutenue par son actionnaire, financièrement ».
Durant ces deux années, Priscilla Saunier n’a pas ménagé ses efforts pour redéfinir la politique managériale du groupe, sur la base du lean management. « Cette organisation a eu un impact significatif sur la rentabilité et sur le chiffre d’affaires, qui a augmenté de 34 % en année 1 et de 22 % en année 2 », déclarait-elle dans nos pages, l’été dernier. Des chiffres qui n’ont pas suffi à rassurer les garants, dans « un marché de la construction en berne », souligne-t-elle. Les chantiers en cours seront pris en charge par les garants, afin d’être menés à leur terme.